un casque à musique
En matière de protection auditive, il existe les protections passives et les protections actives.

Les premières, passives, ne constituent qu’une barrière physique pour la protection du son : mousse, cire, ou un casque complet, la protection bloque tout simplement la propagation de tout le bruit ambiant avec plus ou moins d’efficacité. Ces dispositifs ont l’avantage de ne pas nécessiter de source d’énergie.

Les seconde, les protections actives, ont besoin de piles ou de batteries, et pour cause : elles intègrent un circuit électronique, un haut parleur et un micro… pour réduire le bruit ambiant. Fait amusant : avec un tel casque, le bruit d’une machine (marteau piqueur, tronçonneuse…) est masqué, mais une personne qui parle à côté de vous reste audible !

Son fonctionnement est simple, mais fait appel à la nature même du son.

La nature du son

Le son constitue une rapide compression-décompression de l’air, jusqu’à 20 000 fois par seconde. Cette succession de compressions-décompressions constitue une onde qui se propage : on parle d’une onde sonore.
Sur le plan microscopique, les molécules de l’air vibrent en oscillant autour de leur position :

waves
(image)

Ce qu’il suffit de faire, pour arrêter ces vibrations — et donc stopper le bruit — c’est former les molécules à vibrer dans l’autre sens au bon moment : quand la molécule va de gauche à droit sans sa vibration, on la pousse de droite à gauche, et vice-versa. C’est ce que font les casques anti-bruit.

Les casques anti-bruit

Obtenir d’une molécule qu’elle ne vibre plus du tout est obtenu en lui envoyant une onde sonore inversé par dessus l’onde initiale :

i
Les deux ondes sonores à droite sont inversé et leur somme est nulle : les deux sons produisent le silence !

À droite sur l’image, les deux ondes sont identiques : elles sont juste décalées d’une demi-période d’oscillation. On dit que la phase est décalée, ou, ici, que la phase est opposée : on parle donc d’opposition de phase.

En envoyant deux sons identiques mais en opposition de phase, les deux sons s’annihilent et produisent le silence.

À l’échelle des atomes, quand on envoie deux sons simultanément, la vibration est la somme des deux sons. Si les deux vibrations vont dans le même sens, alors le son devient plus fort. Mais si les deux vibrations vont exactement en sens inverse, alors le son devient nul.

C’est comme si on avait deux personnes tirant chacune avec la même force sur la poignée d’une porte, mais chacun d’un côté : la porte est toujours soumise à deux forces, mais comme les forces sont opposées, elle ne bouge pas plus que si il n’y avait personne du tout !

C’est ce principe qui est utilisé dans les casques anti-bruit actifs : un micro capte le son ambiant et un haut-parleur (ou oreillette) produit le même son, mais en opposition de phase. Une puce électronique est là pour calculer l’opposition de phase et le bon niveau de bruit à envoyer.

Ceci fonctionne avec les sons réguliers de longue durée. Si vous avez un bruit très ponctuel, comme une explosion ou un coup de feu, ça ne marchera pas : le casque n’a pas le temps de capter, calculer, émettre l’onde opposée durant une seule oscillation de l’air.
Les casques anti-bruit qui arrivent à bloquer le son des coups de feu par exemple sont muni d’un autre système : ce sont des casques très isolants (donc bloquant tous les sons) mais doté d’un microphone et d’un écouteur. Les sons faibles (voix, musique…) sont captés par le micro et envoyé à l’écouteur. Mais dès que le micro détecte un son trop fort comme une détonation, l’écouteur est éteint et aucun son n’est transmis. Une fois la détonation passée, l’écouteur est remis en route et les sons ambiants légers repassent à travers le casque.

Mais alors… deux appareils identiques allumés en même temps…

… peuvent produire du silence ?

En théorie dans un monde parfait, oui.
En pratique, non.

Et il y a plusieurs raisons à ça.

La première, la plus simple, est qu’il faut les deux appareils produisent des sons exactement en opposition de phase. Ceci est pratiquement impossible à obtenir en pratique.

La seconde, c’est que l’air est un milieu dispersif : cela signifie que la vitesse de propagation des ondes dépend de la fréquence de l’onde sonore. Les aiguës sont ainsi plus rapides que les basses. De plus, une machine n’émet jamais un son pur unique : le bruit est une superposition d’un très grand nombre de fréquences sonores.
Ainsi, si quelques fréquences peuvent éventuellement être annulées (et ceci est à prendre en compte quand on sonorise une salle de concert, pour ne pas masquer certaines notes !), la majorité du bruit est simplement additionné.
Si le casque y arrive, c’est qu’il est suffisamment proche de l’oreille et aussi suffisamment précis pour que les effets dispersifs soient compensés.

Enfin, la troisième, est que quand un bruit est émis, l’air vibre mais les autres objets également. Nos tympans, par exemple, vibrent, mais aussi les murs, le sol, les vitres… et les autres sources sonores.
De cette façon, si on met deux machines en marche, les deux sources sonores ont tendance à se mettre en phase, et donc à maximiser l’additivité du bruit !
C’est donc comme si les deux sources entraient en résonance de façon ponctuelle.

Ce dernier phénomène se produit très souvent avec différentes formes d’oscillations. Par exemple, quand on place deux horloges sur le même mur, l’oscillation de l’une est transmise à la seconde par les vibrations, même infimes, dans le mur, et l’ensemble se synchronise.
Beaucoup plus amusant, quand on place une trentaine de métronomes sur une table, au bout d’un moment, tous les métronomes vont se synchroniser tout seuls !

De la même façon, le mouvement des planètes est également soumis à ce genre type de résonance, alors qualifiée de « résonance orbitale ».

image d’en-tête de Nicolas Calzas

32 commentaires

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Juju écrit :

La synchronisation est-elle une méthode pour tendre vers un état d'énergie inférieure ?

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Le Hollandais Volant écrit :

@Juju : comment ça ?

En fait, là, les deux ondes se perdent pour former du silence, mais l’énergie n’est pas perdue.

Pour reprendre une analogie, quand deux voitures (identiques) se foncent dedans à une vitesse identique, les deux véhicules sont arrêtés : leur énergie cinétique est donc inférieure.
Les deux voitures sont néanmoins détruites : l’énergie cinétique s’est dissipée en chaleur et en déformant les deux voitures.

Ici, les deux ondes font un peu pareil : une onde sonore c’est une énergie qui se propage, sous la forme d’énergie cinétique de molécules qui vibrent localement. Quand cette vibration est arrêtée par une autre vibration opposée, il faut voir ça comme des collisions de molécules dont la somme annule leur mouvement (comme les voitures).

Les deux molécules ne vont pas se déformer, mais leur vibration est perdue en chaleur (rayonnement).

Enfin, l’énergie acoustique est très faible : la chaleur produite est faible également (c’est imperceptible), mais bien présente.

ÉDIT : il me vient à l’esprit qu’on peut effectivement utiliser des ondes pour ralentir des molécules ou atomes (et donc diminuer leur énergie). Dans dans ce cas, pareil, le mouvement initial de l’atome est perdue en chaleur.
Utiliser une onde pour ralentir un atome, c’est ce qui est utilisé avec le refroidissement laser : c’est ce qui permet de refroidir la matière à des températures très proche du zéro absolu.

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Juju écrit :

Ok, merci. En fait je pensais plutôt à un phénomène d'énergie potentielle mécanique qui serait moindre dans la synchronisation (comme pour la pesanteur). Mais ce n'est pas ça donc.

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Juju écrit :

@Le Hollandais Volant : L'ensemble des métronomes synchronisés aurait une énergie inferieure au même ensemble en "désordre". Comme avec l'énergie potentiel de pesanteur; un même objet présente un potentiel plus faible et plus stable s'il est moins haut...? mais ça n'a sans doute rien à voir ?

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Le Hollandais Volant écrit :

@Juju : Aaaah !
Les métronomes fonctionnent avec un ressort (un peu comme montres mécaniques). Si tous les métronomes sont synchrones, alors leur support l’est également. L’ensemble oscille donc à la résonance, donc c’est effectivement la méthode qui permet au ressort de libérer le plus efficacement son énergie, oui.

L’énergie potentielle dans le ressort (complètement tendu, ou remonté) reste la même et mais je dirais qu’elle décroît de façon plus rapide (en tout cas, de façon plus efficace) quand tous les métronomes se synchronisent. Tout ça fonctionne ici par l’intermédiaire du support, qui est suspendu (et peut donc osciller aussi).

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Xarriss écrit :

Bonjour,

Article très intéressant, comme d'habitude.

Une question cependant :
Lorsque vous dites : "Ceci fonctionne avec les sons réguliers de longue durée. Si vous avez un bruit très ponctuel, comme une explosion, ça ne marchera pas : le casque n’a pas le temps de capter, calculer, émettre l’onde opposée durant une seule oscillation de l’air."

Comment expliquer que les casques électroniques fonctionnent avec les détonations d'armes à feu, pourtant très ponctuelles ? Les tireurs sportifs, par exemple, utilisent beaucoup ces casques électroniques, et effectivement, cela coupe le bruit des détonations mais on entends toujours le voisin parler.

Cordialement

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Le Hollandais Volant écrit :

@Xarriss : C’est une question intéressante. Après quelques recherches je viens de trouver une réponse sensée qui me satisfait.

En fait, une impulsion très brève n’a pas vraiment de longueur d’onde : c’est tellement ponctuel que le son est seulement un pic et pas une onde. Du coup, le système embarqué dans le casque n’a pas le temps de produire un son opposé au pic. Il faudrait que la production du son soit immédiate sans aucune latence. C’est tout simplement impossible.
De plus, les 150~160 dB d’un coup de feu sont bien trop fort pour qu’un casque audio puisse le reproduire (en inversant la phase).

En d’autres termes, la technologique que je décris dans mon article et qui est utilisée pour les casques anti-bruit actif classiques n’est pas celle utilisée dans les casques utilisés pour cacher le bruit des coups de feu. Du moins, c’est ce qui semble logique. Et je ne me suis pas trompé.

Il existe une autre technologie, utilisée précisément pour les bruits ponctuels ou les bruits très forts (trop fort pour être inversés puis réémis par un écouteur).

Ces systèmes sont juste des casques anti-bruit passifs (donc bloquant tous les sons par une simple isolation physique) mais qui possède en plus un microphone et un écouteur.
Quand on te parle, le son est capté par le micro et envoyé à l’écouteur. Tu entend donc la personne parler (quasi)-normalement.

Quand le micro détecte un son très fort, par contre, l’écouteur est immédiatement coupé (le circuit électronique peut faire ça avec une latence suffisament faible, même pour un coup de feu) : plus aucun son ne passe et le bruit du coup de feu est sensiblement atténué. Une fois que la détonation est passée, l’écouteur est remis en route et le son ambiant revient.
J’avoue ne jamais avoir essayé, mais avec ce types de casque là, je suis prêt à parier que la voix de la personne à côté de toi est également coupée, très brièvement, pendant le coup de feu.

Source : https://www.quora.com/Can-I-use-noise-canceling-headphones-at-the-gun-range

En tout cas, je ne savais pas tout ça moi-même avant ce matin, donc je te remercie. Je vais ajouter ça dans mon article !

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Xarriss écrit :

@Le Hollandais Volant : Merci beaucoup pour ces précisions, ravi pour ma part d'avoir pu apporter quelque chose d'utile.

Oui tout à fait un casque électronique tels que nous les utilisons en stand a lui même une fonction passive de par sa construction. Il atténue déjà les bruits extérieurs de façon passive en plus de son action électronique, même si généralement c'est assez faible. Les coques des casques électroniques ont un profil plus ou moins fin car l'atténuation est avant tout électroniques justement. Éteint, ils ont la même capacité qu'un casque passif de volume équivalent.

Je ne porte pas moi même régulièrement de casque de ce type (assez cher) mais lorsque j'ai eu l'occasion j'ai trouvé ça bluffant de pouvoir entendre les bruits extérieurs tels que les oiseaux ou les voix de façon très claire, mais les détonations sont coupées.

Le modèle le plus utilisé en stand de chez 3M Peltor (il y a d'autres marques concurrentes)
https://www.technologie-motoculture.fr/casques-visieres-proteges-oreilles-epi-vente-en-ligne-petits-prix-oise/94925-protege-oreilles-confort-peltor-bluetooth-casques-visieres-proteges-oreilles-protegenbsporeilles-3m-peltor-nbsp-le-casque-antibr.html

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Le Hollandais Volant écrit :

@Xarriss : voilà :

Le système électronique réagit à la vitesse de l'éclair et protège l'ouïe de l'utilisateur des fortes impulsions sonores.

Ils sont effectivement très chers : les sites où j’ai cherché parlaient effectivement de l’ordre 500~1500 dollars.

Rien n’interdit ensuite de combiner les deux types d’atténuations : les impulsions en coupant tout son venu de l’extérieur et une atténuation active par émission d’un son en opposition de phase. C’est peut-être même déjà le cas pour certains modèles.

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gaston écrit :

Il existe des casques anti bruit actifs qui ont un mode de fonctionnement en relation avec le niveau sonore extérieur :

- amplification des sons faibles et atténuation des sons forts :
Cet effet peut être produit par un élément mécanique (orifice très fin ou fente étroite), soit par un élément électronique restituant le son ambiant avec une intensité d’autant plus faible que le niveau du son augmente.
- réduction active du bruit :
L’atténuation passive est renforcée par un dispositif comprenant un microphone, un montage électronique et un écouteur qui émet un son identique au son à supprimer mais en opposition de phase.
source : Les Protecteurs Individuels contre le Bruit (PICB) : http://www.officiel-prevention.com/protections-individuelles/l_audition/detail_dossier_CHSCT.php?rub=91&ssrub=99&dossid=131

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banque écrit :

Bonjour,
J'aimerais savoir comment calculer son poids en décibels ?
Cordialement.

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joris écrit :

Bonjour,

Quelle est la différence entre le son que produit une personne qui parle à coté de nous (et qu’on arrive donc à entendre avec le casque anti-bruit actif) et un autre son qui lui sera effacé.

Merci d’avance.

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Le Hollandais Volant écrit :

@joris : Bonjour, c’est la régularité : un bruit continu est analysable et filtrable.
La parole n’est pas régulière (les sons émis changent constamment pour former les mots), et n’est donc pas filtrable.
Si tu demande à quelqu’un de chanter une note bien précise, elle pourra être filtrée facilement.

De plus, les casques peuvent ne filtrer les bruits présents que dans certains domaines de fréquences. En milieu industriels, les bruits qui dérangent sont les bruits graves et forts. Un système logiciel qui reconnaît ce type de bruit peut alors choisir s’il doit les filtrer ou non.

Des systèmes plus sophistiqués peuvent quant-à eux intégrer des systèmes de reconnaissance de la parole et choisir de filtrer tout sauf ça.

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Julien DD écrit :

Salut ! J'aurais aimer savoir pourquoi au delà de 1000Hz les casques a réductions de bruit active ont du mal a réduire le bruit ? J'ai beau chercher sur internet mais je trouve aucune explication scientifique.
Merci !!!

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Heliantos écrit :

Bonjour
Article clair, concis et très interessant à lire. Effectivement, les casques à atténuation active ont fait d’énormes progrès, en acceptant d’y mettre le prix !
Peux t’on envisager ou imaginer un dispositif ouvert, en environnement libre, pour protéger du son une maison, avec des émetteurs de sons en opposition de phase avec le son ambiant ( route, tondeuse et chien du voisin, etc… ) ?
La faisabilité se heurte t’elle au coût du dispositif, ou aux nuisances qu’il pourrait induire ?
Mes recherches sur la toile n’ont pas abouties !
Merci

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Le Hollandais Volant écrit :

@Heliantos : ça me semble possible, mais il faudra orienter correctement les haut-parleurs. Le problème c'est que le son varie en fonction de l'orientation.
C'est donc pas aussi simple que dans le cas d'une oreille.

Pour une telle isolation, de la mousse isolante ou des déflecteur (comme au bord des autoroutes), bref, des systèmes passifs seront nettement plus adaptés.

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Heliantos écrit :

merci pour cette réponse, qui rejoint mon analyse... l'hologramme "phonique" n'est pas encore d'actualité... je rêve depuis longtemps d'une dispositif de son global, qui serait capable de recréer pour l'auditeur le Son de la salle de concert !
meme la multiplication des hauts parleurs n'y suffit pas, malgré les fantastiques progrès depuis 40 ans.
Ou j'ignore l'état des lieux actuel dans la recherche.
à suivre
Cordialement
et effectivement, les dispositifs passifs, même partiellement efficaces, sont plus accessibles !

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marionrvx écrit :

Bonjour,
article très intéressant. je suis actuellement en prépa MP et j’étudie les casques anti bruit dans le cadre de mon TIPE. A quoi sert le filtre dans le casque étant donné que les voix ne sont déjà pas atténuées (car pas régulières donc pas analysables par le déphaseur de pi)?Est-ce que ça serait pour sélectionner les basses fréquences étant donné que les hautes fréquences sont déjà atténuées en partie par la réduction passive?

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Le Hollandais Volant écrit :

@marionrvx : La réduction passive est un blocage mécanique de l’onde sonore : par conséquent, cela atténue tous les sons : bruits de machine, sons de la voix… de par exemple 20 ou 30 dB.

Avec un protection active, c’est comme tu dis : le casque filtre les bruits réguliers (bruits de machine, aigus ou graves) mais laisse passer les bruits irréguliers.

L’intérêt est que les bruits réguliers sont très fortement atténués, pratiquement supprimés. Par contre, on peut discuter avec la personne à côté de soi.

Donc l’intérêt :
– meilleure blocage des bruits dérangeant
– aucun blocage de la voix et de la discussion.

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Origin écrit :

Bonjour,

Article hyper intéressant :)
Les protections auditives moulées, comment fonctionnent-elles ?
On en utilise beaucoup en industrie. Les bruits de prod sont atténués, mais on entend très bien nos collègues. Pourtant il s'agit à ma connaissance de protection passive.

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Le Hollandais Volant écrit :

@Origin : le fait de mouler les protections permet d’avoir une forme plus proche de l’anatomie de l’oreille du porteur, et donc une meilleure réduction du bruit.

Par contre, je ne sais pas pourquoi la voix est moins atténuée. Peut-être parce que ça laisse passer certaines fréquences liées à la voix ?

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Origin écrit :

@Le Hollandais Volant :
Je ne sais pas.
Ce que je peux te dire c'est qu'il y a des filtres différents adaptés à ta "fonction". Si tu es amené à communiquer fréquemment avec tes collègues pour échanger des informations on va chercher des filtres à -19 dB, si ce n'est pas le cas on va plus protéger qui va monter jusqu'à -28 dB.
Ces données viennent d'une marque avec qui je bossais (je ne donnerai pas le nom, je ne sais pas si j'ai le droit), ca doit changer d'un fabricant à un autre.

En tout cas ce que je constate c'est que ces protections sont vraiment utiles, parce que leur taux d'utilisation est bien plus élevé que des protections standards. Et être exposé à du 130 dBc pendant 20 min ou 7h, les dommages seront de toute manière irréversibles (http://www.cochlea.org/bruit-attention-danger-!-protection).

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Siméon écrit :

Bonjour
La vitesse d'une onde ne dépend-elle pas elle du milieu de propagation plutôt que de sa fréquence ?
Merci d'avance

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Le Hollandais Volant écrit :

@Siméon : si, mais elle dépend des deux.

Quand la vitesse de propagation d’une onde dans un milieu dépend de la longueur d’onde, ce milieu est dit dispersif.

C’est le cas de l’air pour la lumière, ainsi que le son.
Ce phénomène est léger, mais réel.

Dans le cas de la lumière, c’est ce qui donne lieu aux arc-en-ciel : les longueurs d’ondes sont séparées car elles subissent un angle de réfraction différent. Cet angle dépend de l’indice. Et l’indice est défini par la vitesse de l’onde.

La vitesse dépendant de la longueur d’onde, l’angle aussi, et au final la lumière est décomposée.

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Physiognome écrit :

Bonjour,
Pourquoi est-ce que les sons aigus sont bien plus atténués que les sons graves par la mousse?
Merci d’avance

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Le Hollandais Volant écrit :

@Physiognome : Bonjour, c’est très souvent le cas pour les ondes en tout genre : les hautes fréquences sont généralement plus vite dissipés que les basses fréquences.

Une onde de forte fréquence a davantage d’énergie. Et dans le cas d’ondes sonores, il se propage en mettant l’air en vibration très rapide. Or une vibration très rapide, c’est davantage de frottement qu’une vibration lente, et donc davantage d’échauffement et donc de dissipations.

Que ce soient les vagues sur l’eau, le son dans l’air ou les ondes électromagnétiques dans les milieux impédants.

Les ondes radio basse fréquences (radio, télévision, GSM, 2G, 3G) vont ainsi plus loin que les ondes hautes fréquences (4G, 5G). Ces derniers sont plus rapides pour le transport de donnes, mais on besoin de plus d’antennes pour couvrir une zone donnée.

Pour le son, on peut s’en rendre compte quand on s’éloigne d’une ville : le bruit de fond d’une ville est très grave, sans aucun bruit aigu.

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Josef écrit :

Bonjour,
pourriez-vous me donner d'autres exemples que les casques anti-bruits d'objets qui utilise le même phénomène ?
Merci d'avance

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John Doe écrit :

Une question me vient à l'esprit.
L'oreille humaine peut supporter sans trop de soucis 80 dB pendant 8h sans impact. Sur un temps plus long, on peut générer des lésions. Un bruit plus important, même chose.
Cette solution de protection active, est-ce qu'elle supprime ce danger ?
Après tout, les décibels correspondent à une pression. Dans mon esprit, si j'ai 120 décibels dans mon environnement et que ma protection me renvoie 120 dB "inversés", mon tympan subit quand même une pression de 120 décibels.

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Le Hollandais Volant écrit :

@John Doe : la pression du son est compensée par une dépression du casque.

Le son est un alternance de pressions et de dépressions. Ce que fait le casque, c’est créer une alternance de dépressions et de pressions, exactement en opposition de phase par rapport au son initial. La pression locale est donc nulle. L’énergie acoustique est convertie en chaleur essentiellement.


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