Vous connaissez la scintillante beauté de l’or et de l’argent ; et l’éclat encore plus beau des pierres précieuses comme le rubis ou le diamant ; mais aucun de ceux-là ne rivalisent avec la brillance et la magnificence d’une flamme.
— Michael Faraday (1791-1867), dans L’Histoire Chimique d’une Bougie
Le titre, c’est une question que j’avais posé à plusieurs de mes profs, sans jamais pu être satisfait des réponses. Finalement, je me suis fait ma propre définition. J’espère que vous la trouverez utile.
La combustion d’abord : c’est une réaction chimique. Quand vous faites brûler quelque chose, vous effectuez une réaction chimique. Cette réaction chimique libère de la chaleur, beaucoup de chaleur (elle est dite exothermique).
La chaleur émise par la réaction chimique qui a lieu permet à l’endroit où se passe la réaction de monter en température.
Une flamme de bougie atteint ainsi facilement 1500°C.
À ces températures, les particules de suie dans la flamme sont si chaudes qu’elles émettent de la lumière visible (jaune voire blanche).
Et c’est bien ça une flamme : la zone de l’espace où siège une réaction chimique exothermique et où la température est suffisante pour que les particules deviennent lumineuses.
Que trouve t-on dans la flamme d’une bougie ?
De la suie et du diamant !
La suie peut être mise en évidence en plaçant une cuillère au dessus d’une bougie : elle noircit à cause du carbone quasiment pur qui s’y dépose.
Quant aux diamants, des chercheurs ont découvert que les flammes (d’une bougie ou d’un briquet) contiennent des micro-cristaux de diamant. Ils se forment quand les atomes de carbone se lient les unes aux autres de façon tétraédrique. Ces diamants apparaissent et disparaissent constamment, mais finissent par ne plus se former quand ils rencontrent l’oxygène et forment alors du simple CO2.
Pour le reste, on trouve des ions : des atomes suffisamment chauds pour qu’ils s’échangent des électrons et se ré-assemblent (c’est la réaction chimique à proprement parler en fait : seuls les derniers électrons sont libres). La flamme n’est pas un plasma (où tous les électrons sont libres), comme dans l’éclair d’un orage : la température n’est pas suffisante pour ça.
Voir aussi :