light-speed
L’année-lumière, c’est une unité de distance et non pas de durée.

C’est la même chose quand vous dites « j’habite à une heure de Paris » : même si l’heure est une unité de durée, l’on parle ici bien d’une distance, mais une distance calculée en fonction d’une durée et d’une vitesse (celle de la voiture).

L’année lumière c’est le même principe : il s’agit de la distance parcourue en une année en se déplaçant à la vitesse de la lumière. Elle représente 9 460 895 288 762 850 km.

image de Ivan Blaser

14 commentaires

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sil écrit :

D'ailleurs, en métrologie, la définition du mètre est la distance parcourue par la lumière dans le vide en 1/299792458 secondes.

La vitesse de la lumière est d'ailleurs exacte par définition. La longueur du mètre a été redéfinie en fonction.

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Neodiablow écrit :

On peut étendre la métaphore aux milieux :

une année lumière dans l'eau est plus "courte".
Parce que si je suis dans un milieu embouteillé je parcourre moins de distance en une année.


(J'habite a une heure de paris sauf si je prends le periph le lundi matin (dans ces cas la c'est plutot 3 h) :p)

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qwerty écrit :

La question d'1h, à pied ou non ! Sinon, moi, je galère avec les parsecs.

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apprenti écrit :

"à la vitesse de la lumière."

Dans le vide ?

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Le Hollandais Volant écrit :

@Neodiablow : pour dans l’eau c’est un autre problème intéressant. Je referais un poste, il y a des choses marrantes à dire aussi.

@apprenti : dans le vide oui, et en l’absence de tout champ gravitationnel qui dévierait la lumière.

@qwerty : un parsec vient de « paralaxe arc-seconde ». 1 parsec ~= 3 années lumières.

En fait ça tient compte d’un parallaxe.

J’explique : regardez un objet au loin par la fenêtre et tendez un doigt devant vous. En fixant l’objet lointain, on voit deux doigts : c’est parce que nous avons deux yeux, qui sont distants d’une certaine distance.
Il est possible de faire un triangle : objet-œilDroit-œilGauche. Il y a donc un angle dont le sommet est l’objet lointain.
Plus l’objet est loin, plus cet angle est petit.

C’est quand cet angle est d’une seconde d’arc (1/3600 d’un dégré angulaire), l’objet se situera à une distance définie.

Maintenant, imaginons qu’on fasse la même chose, mais avec deux téléscopes, distants de 5 mètres. Pour avoir de nouveau un objet dont l’angle au sommet et vers les deux téléscopes vaut 1 seconde d’arc, il faut qu’il soit beaucoup plus loin (à cause de la distance entre les deux télescopes).

Et bien il est possible de mettre par exemple un télescope d’un côté de la terre et un télescope de l’autre : ils seront distants de 12000 km et l’objet tel que son angle au sommet soit 1 sec-arc est très loin.

Enfin, on peut faire beaucoup mieux : faire une visée un jour et attendre 6 mois et refaire une visée. La Terre sera alors de l’autre côté du soleil et la distance entre les deux visées seront de 300 millions de kilomètres.
Un objet dont l’angle au sommet vaut 1 sec-arc et dont le côté opposé est le diamètre de l’orbite Terrestre est situé à 1 parsec.

C’est en effet très bizarre comme unité, mais la distance est colossale.

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seb écrit :

@Le Hollandais Volant :
"Enfin, on peut faire beaucoup mieux : faire une visée un jour et attendre 6 mois et refaire une visée. La Terre sera alors de l’autre côté du soleil et la distance entre les deux visées seront de 300 millions de kilomètres."

Et encore, il me semble que l'orbite terrestre n'est pas rond mais elliptique, ce qui fait que si on prend la visée aux équinoxes ou aux solstices, ça ne donnera pas la même chose.

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Le Hollandais Volant écrit :

@seb : Ça c’est dans la pratique.
Pour déterminer la valeur du parsec, on le calcule avec un triagle dont la base vaut le diamètre moyen de l’orbite Terrestre (la diamètre étant le double de l’unité astronomique, qui est la distance Terre-Soleil, et fixée à une valeur définitive).

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Sbgodin écrit :

Selon l'article de Wikipedia, l'angle au sommet est en fait 2 secondes d'arc. Lorsqu'on prend la mesure par rapport au soleil et la terre (un demi-diamètre) on a une seconde, et quand on prend les deux positions de la terre à 6 mois d'intervalle (un diamètre entier), c'est deux secondes.

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Paulli écrit :

Utiliser "longueur" n'est pas une très bonne idée. En toute rigueur, cela signifie distance également. Tu aurais du dire "durée" pense-je.

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mescanefeux écrit :

une petite question pour avis stp : si le big bang existe, et qu'il s'agit d'expansion à partir d'un petit volume vers l'univers entier. Et que les photons sont des particules élémentaires qui ont donc commencé à se propager dés le big bang alors la lumière se propage depuis le début et ce dans toute les directions. Si rien ne va plus vite que la lumière, la lumière qu'à pu émettre n'importe quel astre (ou element constitutif de cet astre) nous parvient forcement puisque elle à commencé à etre émise lors du big bang.
Donc nous devrions pouvoir "voir" toutes lumières de l'univers (certainement en différé)

qu'en penses tu ?

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Le Hollandais Volant écrit :

J’y avais déjà répondu ici : http://lehollandaisvolant.net/?mode=links&id=20130830032817 (trouvé dans tes liens :-D).

Je recopie ma réponse ici :

Nope, pas tout à fait : peu après le big bang, une phase nommé l’inflation a fait que l’espace (et l’univers) s’est dilaté à une vitesse incroyablement grande (certains parlent d’un facteur 10^1000000), des ordres de magnitude plus grandes que la vitesse de la lumière, donc.

De plus, l’univers n’est âgée que de 14 milliards années. Mais l’univers observable, lui fait plus de 40 milliards années lumières de diamètre. Ceci s’explique par le fait que l’espace (et l’univers) est en expansion. Si l’expansion n’avait pas été là depuis le début (et la taille de l’univers toujours été telle qu’on la connaît), alors l’univers observable serait bien une sphère de 14 Md années lumières de rayon, et grandissante d’une année lumière… par an.

À cause de cette expansion il est possible de voir plus loin que 14 Md années lumières. Mais ça signifie aussi une autre chose…

L’expansion se fait actuellement à un taux de ~70 kilomètres par mégaparsecs par seconde (km/MPc/s) — avec 1 Pc qui est environ 3,3 année lumières.
Donc, un astre situé à 1 MPc s’éloigne de nous à une vitesse de 70 km/s.
Un astre situé à 2 MPc s’éloigne de nous à une vitesse de 140 km/s.

Tu vois où je veux en venir : si un astre est suffisamment loin de nous (environ 4 gigaparsecs, soit la taille montreuse de 10^23 km), alors il s’éloigne de nous à une vitesse supérieure à la vitesse de la lumière. Mais pas à cause d’un déplacement (ça c’est impossible, cf relativité), mais à cause de l’expansion de l’espace lui-même (note que je dis "espace" et pas "univers" ici).

L’astre s’éloignant plus vite que la lumière, la lumière ne pourra *jamais* nous atteindre : l’onde est lui aussi étirée par l’expansion, et s’il va dans notre direction, alors l’étirement totale étant supérieure à distance à parcourir, l’onde aura une fréquence de 0 Hz avant qu’elle puisse espérer nous atteindre : autrement dit l’onde ne nous parviendra jamais, et on ne pourra jamais voir l’astre en question.

Mieux : l’expansion de l’univers accélère (actuellement), et certaines théories prédisent qu’il en sera toujours ainsi (d’autres disent qu’elle va se stabiliser, voire se réduire). À cause de ça, les astres qui seront rendus invisibles seront de plus en plus proches de nous : la limite de 4 gigaParsec se réduisant. On estime que dans 10 G-années, seuls les astres de notre "groupe local" (de galaxies) seront visibles.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_local
http://fr.wikipedia.org/wiki/Constante_de_Hubble
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9gaparsec
http://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation_cosmique

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mescanefeux écrit :

Merci BCP je comprends mieux


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