Saturne et la Terre vu de derrière Saturne
Un épisode un peu spécial, où je ne donnerai pas de chiffres, mais plutôt des faits sympas à propos du système solaire.

Le nom de planètes est d’origine divin

Les 5 premières planètes du système solaire, en dehors de la Terre : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne sont connues depuis l’antiquité et les anciens voyaient en eux des divinités : de Mercure le voyageur, à Mars le dieu de la guerre et Saturne le dieu du temps.
Les autres planètes ont été découvertes après : Uranus a été découverte avec un télescope, la première planète à l’être ; Neptune par le calcul et Pluton il y a moins d’un siècle, mais leurs noms sont également tous issues de la mythologie, ceci pour rendre hommage aux Anciens, pères de l’astronomie.

Uranus se nommait à une époque « George »

Cette planète a été découverte par un Anglais, William Herschel, dont les instruments avaient été financés par le roi George III. Herschel décida de nommer la planète en l’honneur du roi. Ce n’est qu’après, voyant que ce nom n’était pas du tout populaire en dehors de la Grande Bretagne (et surtout pas en France, à l’époque) qu’il décida de le renommer en l’honneur du dieu romain du ciel « Uranus ».

Le nom des lunes d’Uranus sont des personnages de Shakespeare

Le nom des lunes des planètes sont également des divinités antiques. Mieux, ces divinités là sont (dans la mythologie) des parents ou des proches des divinités représentées par leur planètes.

Une exception cependant : les lunes d’Uranus !
Pour saluer le travail de William Herschel (toujours le même) qui en avait découvert deux et pour lui rendre hommage, les lunes d’Uranus ont été nommées d’après des personnages fictifs de deux grands auteurs anglais : Shakespeare et Pope.
C’est la seule planète à avoir cette caractéristique.

Les astéroïdes portent toutes sortes de noms

Si les premiers astéroïdes furent également nommés à propos de divinités antiques, on s’est rapidement rendu compte qu’ils étaient beaucoup trop nombreux.
Aujourd’hui, le choix des noms des astéroïdes découverts est basé sur des critères très souples. On trouve ainsi, parmi des milliers d’autres : Eureka, Monty Python, Mr. Spock, James bond, Wikipédia

Pluton était la seule planète à avoir été découverte par les américains

Je dis « était » car ce n’est plus vraiment une planète : elle a été reclassée en tant que planète-naine depuis 2006, ensemble avec un grand nombre d’autres corps célestes, encore plus lointains, comme Éris, Sedna ou encore Quaoar…

Jupiter est plus massive que toutes les autres réunies

En fait, Jupiter est plus massive que tous les autres corps célestes tournant autour du Soleil réunies : les planètes, les lunes des planètes, les anneaux des planètes, les astéroïdes, les comètes, les planètes naines…
On suppose que Jupiter a joué un rôle important dans la protection des autres planètes (dont la Terre) contre les astéroïdes et les comètes : sans lui, la Terre aurait été bombardée beaucoup plus souvent et la vie surement moins développée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Au passage, l’adjectif associé à Jupiter est « jovien », qui a donné également « jovial ».

Il y a un hexagone sur le pôle nord de Saturne

Vous connaissez sûrement la grande tache rouge de Jupiter, ou la grande tache bleue de Neptune… Mais saviez-vous qu’il existait une tâche hexagonale autour du pôle nord de Saturne ?
Cette tache est là, mais personne ne sait encore vraiment pourquoi…

La comète de Halley prouva la théorie de Newton

Halley, un astronome, remarqua qu’une comète revenait périodiquement dans la littérature (notez qu’il n’y avait pas de moteur de recherche à l’époque et qu’il a dû épier les écrits s’étendant sur plusieurs siècles pour remarquer ça). Il prédit alors, à l’aide de la théorie de Newton sur la gravitation universelle, que la comète allait reparaître à la fin de l’année 1758.

Et en effet, la comète reparut en décembre cette année là, seize ans après la mort de Halley lui-même. Ce fut la première fois qu’une équation mathématique permit de prédire un événement cosmique dans le futur. Cette prédiction réussie valida la théorie de Newton sur la mécanique céleste.

Jupiter…

Jupiter est la plus massive planète de notre système solaire. Elle est plus massive que toutes les autres planètes réunies.
Elles est également le siège de phénomènes assez incroyables et inédits. Vous pouvez les découvrir dans mon article spécialement dédié à Jupiter.

image Nasa/JPL/SSI

6 commentaires

gravatar
gmelia écrit :

Sympathiques comme anecdotes, si je savais pour l'origine divine des planètes, j'ignorais l'ancien nom Georges d'Uranus, effectivement moins classieux...

"Cette prédiction réussie valida la théorie de Newton sur la mécanique céleste."
Peut-on vraiment parler de "validation" scientifique - pour la prédiction de Halley notamment-, et non pas plutôt de corroboration ?

gravatar
alain écrit :

Moi aussi j'aime beaucoup.
@gmelia : que serait, selon toi, une validation qui ne serait pas "juste" une corroboration?

gravatar
mmn écrit :

Intéressant ! Merci Timo.
;-)
mmn

gravatar
gmelia écrit :

@alain :
version courte : aucune;

version longue :
disons que j'ai une vision dans laquelle une théorie n'est valide que tant qu'elle n'est pas rejetée et/ou remplacée par une nouvelle. On peut donc observer des phénomènes (comète de Halley) qu'une théorie explique (gravitation universelle), mais ça ne la valide pas définitivement pour autant ; on a ainsi remplacé la physique newtonienne par la relativité générale pour expliquer d'autres choses (même si cette première suffit largement sur Terre), et elle-même s'est vu en échec là où la mécanique quantique donne des réponses.

D'où mon interrogation sur la "validation" d'une théorie par une observation, plutôt qu'une corroboration, mais je crois que c'est simplement ma récente lecture de Karl Popper qui me fait pinailler sur des détails ;)

gravatar
alain écrit :

Vous avez bien fait de lire Popper mais je vous conseille (si je puis me permettre) de lire les critiques de Popper.
Pour le sujet qui nous intéresse, c'est-à-dire l'asymétrie entre réfutation et vérification, je vous recommande le chapitre 4 de L'art de se persuader (Raymond Boudon, 1990). Ce n'est pas très long et c'est très clair. Le titre de ce chapitre est Machines à confectionner des hyperboles : du modus tollens Popper tire des conclusions... hyperboliques.
Second texte (plus court) : Pour un usage nuancé de Popper écrit par Jean Bricmont.
lien : http://www.dogma.lu/txt/JB_Popper01.htm
Autre piste : Popper semble avoir ignorer/négliger/sous estimer le caractère particulier des sciences paléthiologiques : le mode d'administration des preuves est différent de celui des sciences nomologiques, l'abduction y joue un rôle fondamental.
Pour finir, je vous recommande la lecture de ce texte de Susan Haack : Le bras long du sens commun.
lien : http://www.erudit.org/revue/philoso/2003/v30/n2/008668ar.pdf
Bon j'arrête là.

gravatar
gmelia écrit :

@alain :
Je ne découvre votre réponse qu'aujourd'hui. Merci pour les références (et les liens, c'est agréable d'avoir la matière directement :) ), d'autant que de manière générale, j'apprécie de lire les critiques ou courants opposés à une lecture avant de me faire une idée posée du sujet.
Faut que je passe à la bibliothèque sous peu ;)


Votre commentaire sera visible après validation par le webmaster.