tchernobyl-like display
Becquerel, Gray, Sievert... Ces unités sont souvent employées, y compris par les médias, sans toujours comprendre ce qu’ils signifient ni savoir si c’est dangereux ou non. Voici un petit récapitulatif.

Avant d’expliquer les unités, sachons de quoi on parle : la radioactivité, c’est le fait pour un atome de se désintégrer. Certains atomes sont stables, d’autres non et ce sont ces derniers qui peuvent se désintégrer. Cette désintégration libère des rayonnements (dangereux ou non) ou des particules (dangereuses ou non).

Le Becquerel (symbole : Bq)

Le becquerel est l’unité de l’activité radioactive d’un échantillon de matière. Il correspond au nombre de désintégrations radioactives qui ont lieu au sein d’un bloc de matière et en une seconde.

Si vous avez un bloc de matière (composé de milliards d’atomes) au sein duquel il y a 50 désintégrations radioactives par seconde, l’activité du bloc de matière est de 50 Bq, et il y a donc 50 atomes qui transmutent chaque seconde.
L’activité radioactive est une unité extensive, c’est à dire que si vous avez deux blocs de matière identique, alors l’activité sera multipliée par deux également.

Pour donner un exemple : le corps humain a une activité d’environ 8000 Bq. Le combustible utilisé dans un seul réacteur nucléaire a une activité d’environ 10 000 000 000 000 000 000 Bq (source).

L’activité radioactive n’indique rien concernant le danger : toute l’eau sur Terre a une activité plus importante que celle du combustible d’un réacteur nucléaire, mais comme il y également beaucoup d’eau sur Terre, chaque mètre cube d’eau n’a qu’une activité de 12 Bq, ce qui est bien inférieure à l’activité d’un humain.

Pour savoir si une source radioactive est dangereuse, il faut voir les unités que sont le gray et le sievert.

Le Gray (symbole : Gy)

Le gray est l’unité de la dose de rayonnement absorbé par unité de masse : il représente l’énergie transmisse à un bloc de matière par une source de rayonnements ionisants située à proximité..
La dose de rayonnement transmise dépend de plusieurs facteurs :

  • du type de rayonnement (certains sont plus énergétiques que d’autres) ;
  • de leur quantité ;
  • du type de matière exposé ;
  • de la distance entre la source des rayonnements et le récepteur ;
  • la direction des rayonnements.

Le gray est équivalent à 1 joule d’énergie absorbée par 1 kilogramme de matière. Il n’est employé que pour des rayonnements ionisants : la lumière du soleil qui réchauffe votre bouteille d’eau correspond également à une transmission d’énergie, mais les rayonnements ne sont pas ionisants : on ne parle donc jamais de gray de ce cas là.

Le rayonnement issue d’une source radioactive dépend du type de radioactivité :

  • Les rayonnements gamma sont de loin les plus énergétiques, mais il ne font la plupart du temps que traverser la matière ;
  • Les rayonnements alpha sont lents et une simple feuille de papier arrive à les bloquer, mais ces rayonnements transmettent toute leur énergie à la matière. Ils sont donc les plus dangereux.
  • Les rayonnements bêta sont intermédiaires en terme d’énergie et de pénétration dans la matière.

Si un humain est soumis à une dose de 1 Gy, sa santé et son état clinique commencera à être altérée de façon très visible et rapide. Autour 10 Gy la mort est pratiquement certaine et au delà de 40 Gy le sujet est victime de convulsions et la mort est instantanée : les rayonnements sont trop importants pour le corps humain.

Ceci dit, pour obtenir des indications plus précises concernant les effets des rayonnements sur la santé, l’unité adaptée est le sievert.

Le Sievert (symbole : Sv)

Le Sievert est une variante du Gray qui tient compte des effets spécifiques des rayonnements sur l’être humain et sa santé. Une dose de 1 Gy sur la main n’a pas les mêmes effets que 1 Gy sur le cerveau. Le sievert tient compte de tout ça.
De plus, 1 Gy diluée tout au long d’une vie et une dose de 1 Gy reçu en quelques instants n’ont pas non plus les mêmes effets. Pour être plus précis, on parlera le plus souvent du nombre de sievert par unité de temps (sievert par an [Sv/an] ou sievert par seconde [Sv/s] ou millisievert par seconde [mSv/s]).

Ainsi, la dose radioactive reçu par une personne en France (dose standard) est d’en moyenne de 2,4 mSv/an.
Cette dose est pour une très grand proportion (77 %) d’origine naturelle : dont radioactivité du sol (surtout granitique, dont le radon y est pour au moins 50 %) ou de de l’air, de la nourriture (16 %) de sources cosmiques (13 %). La proportion artificielle provient principalement du domaine médical, par exemple lors de radiographies (20 %), des mines d’uranium ou les restes d’essais nucléaires (3 %) et de l’industrie nucléaire… 0,3 % (source).

Concernant la dose limite de danger, cela dépend de la durée d’exposition. C’est pour cela, par exemple, que les radiographies ne doivent pas être trop fréquentes.

Voici quelques doses reçus selon les événements ou les durées d’exposition :

  • On estime qu’une seule radiographie correspond à la même dose (7 mSv/radio) que celle reçue à cause de la dose standard durant 3 ans (2,4 mSv/an). Une radiographie tous les trois ans serait donc comme doubler la dose standard, en moyenne.
  • Les habitants de la ville de Fukushima, au long de leur vie, recevront environ l’équivalent du triple de la dose naturelle (10 mSv/80 ans).
  • En France, la dose maximale admissible pour les travailleurs du nucléaire est de 20 mSv/an, soit dix fois la dose standard (cette limite est de 50 mSv/an aux USA).
  • Un cosmonaute, lui, reçoit à cause des rayonnements cosmique environ 80 mSv sur 6 mois d’expédition spatiale : c’est donc presque huit fois plus que les travailleurs du nucléaire et donc quatre-vingt fois plus que la dose standard sur Terre.
  • Enfin, ceci n’est rien comparé à ce que reçoit un fumeur moyen : à cause des isotopes radioactifs du polonium et du plomb, un fumeur reçoit environ 160 mSv/an, c’est donc une dose radioactive plus importante qu’un cosmonaute travailleur du nucléaire originaire de Fukushima subissant une radiographie par an. Et en excluant les autres effets des la fumée (goudrons, monoxyde de carbone, etc.).
  • À titre d’exemple, on estime que 10 000 mSv en une seule fois correspond à une mort certaine dans les semaines qui suivent l’exposition.

Pour récapituler, voici graphiquement la relation entre les grandeurs :

les unités de la radioactivité
(source modifiée)

image d’en-tête de Shane Gorski

50 commentaires

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tcit écrit :

Je vois que l'on a vu la même vidéo... :D

Je sais que c'est mal, mais j'aime bien qu'on parle des anciennes unités, car cela permet de voir l'évolution des échelles :
- Curie : 1 Ci = 3.7 * 10^10 becquerel. Parce qu'à l'époque on mettait des sacrés rayonnements !
- radiation absorbed dose : 1 rad = 10^-2 gray
- rad equivalent man : 1 rem = 10^-2 sieverts

Et sinon, mon cours affirme que le roentgen, qui caractérise la dose d'exposition, bien que non système international (1R = 2.58 10^-4 C/kg) est encore très utilisé en radiologie car pratique.
Notons que 0.2 roentgen correspond approximativement à 2*10^-3 Gray dans l'air.

Il est intéressant également de regarder les valeurs du facteur de sensibilité des tissus selon les tissus. Il me semble que le sexe (féminin ou masculin) y est le plus important et représente 1/5 du total du corps. Pensez à les protéger !

des rayonnements (dangereux ou non) ou des particules (dangereuses ou non).

Les rayonnement ni les particules sont dangereuses, c'est juste leur dose qui l'est. Comme les bonbons. :D

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ALSimon écrit :

Euh, si la dose naturelle est de 2.4 mSv/an, on peut considérer qu'elle est donc d'envrion 200 mSv/80 ans, non?

Ca correspond pas avec les habitants de Fukushima (10 mSv/80 ans), ca doit être 600 mSv/80 ans ?

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Le Hollandais Volant écrit :

@ALSimon : j'ai reformulé le terme de "dose naturelle" en "dose standard". La dose que j'appelle "standard" correspond à la dose de radioactivité naturelle (sol, cosmique, air, bouffe dont la somme fait environ 77% de la dose standard) et celle de la dose induite par l'homme (radios, industrie, essais nucléaires, totalisant 23% de la dose standard).

La vidéo où j'ai pris la source de ce chiffre n'est pas très claire, mais elle dit que les habitants de Fukushima recevront au cours de leur vie, une dose standard en plus. En somme, s'ils vivent 80 ans, ils recevront comme 81 ans d'exposition aux radiations "standards", ce qui revient à être finalement assez peu.

Et même si le message était qu'ils reçoivent en réalité trois fois plus de radiations que l'humain moyen (donc bien tes 600 mSv/80 ans), ça reste assez peu par rapport à une dose létale.

Le corps humain qui reçoit des radiations voit ses molécules d'ADN attaqué voire détruite. Le corps humain dispose de mécanismes de réparation de l'ADN détruit et d'élimination des cellules dont l'ADN est trop amoché. Tant que la dose de rayonnement n'induit pas plus de destruction que la capacité du corps à réparer, ça va. Après, je suppose que le corps humain sait s'adapter et que dans un environnement avec un peu plus de rayonnements, il se met à réparer d'avantage de cellules détruites.

@tcit :

Il est intéressant également de regarder les valeurs du facteur de sensibilité des tissus selon les tissus. Il me semble que le sexe (féminin ou masculin) y est le plus important et représente 1/5 du total du corps. Pensez à les protéger !

C'est justement parce que l'activité cellulaire en rapport avec l'ADN y est très importante : la méiose, tout ça.

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Delphin écrit :

Bonjour,

Puisque le sievert est une déduction estimée de la dose reçue par unité de masse (Gray) en fonction du type de rayonnement émis et du type de tissus qui l'a reçue, comment se fait-il que certains instruments de mesures donnent directement la dose reçue en sievert ?

Autrement dit :
- une boule de 1kg de radium 226 (émetteur fortement alpha) à 10 cm d'une main non protégée sera-t-elle équivalente en sievert à une boule de 1kg de potassium 40 (émetteur fortement béta) à 10 cm de la même main ?

- Que devient l'estimation en sievert si ces deux boules sont à 10 cm des cellules sexuelles ?

Cordialement,

Delphin

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Le Hollandais Volant écrit :

@Delphin : Les détecteurs sont faits en moyennant tous les paramètres. Tout comme l’est fait, par exemple, le calcul de la masse volumique du corps humain : les os sont plus lourds que les poumons, pourtant le calcul ne le dit pas, ça.

Ce genre de détecteur est utile dans un environnement entièrement radioactif, où la terre, l’air et l’eau contiennent des éléments sources de radiation. Une personne qui s’y trouve alors serait alors entièrement exposé et il est intéressant, pour ne pas dire vital, de savoir la dose de rayonnement reçu par le corps chaque instant.

Si tu veux tester la dangerosité d’un petit bloc de matière, il faut mieux commencer par utiliser un simple compteur Geiger pour connaitre la radioactivité réelle du bout de matière.

Ensuite, ces instruments sont là pour la protection des individus. Si tu trouves un petit morceau de plutonium hautement radioactif, tu le places dans une bassine remplie d’eau et c’est bon : ton corps est protégé des rayonnements. En revanche, si tu es dans un environnement entièrement contaminé, c’est bien plus difficile de se protéger.

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Delphin écrit :

Merci de m'avoir répondu aussi rapidement.

Que pensez-vous alors de cette réponse, qui m'a déjà partiellement éclairé (mais le sujet n'est pas simple),par rapport à cet extrait tiré du "blog de Fukushima" (une personne "mesure" les doses en différents endroits de la préfecture de Fukushima, les résultats sont en microsieverts)) :

" j'ai mesuré la radioactivité dans de nombreux endroits. Les résultats sont les suivants:

1-Trottoir à 10 m de la gare : 0,24~0,27
2- Ruelle jouxtant le musée départemental : 0,23~0,24
3- Rigole au pied du mont Shinobu: 10,7!!!

Dans cette situation, le sievert a-t-il un sens ?

Amicalement,

Delphin

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Le Hollandais Volant écrit :

@Delphin : le sievert n’a pas vraiment de sens "utile" s’il n’y a pas d’unité de temps derrière : par exemple, le 10,7 µSv, si c’est par an, alors ça représente 0,1% de la dose naturelle, par contre si c’est par heure, alors ça correspond , soit 8600% de la dose naturelle…

L’important est en réalité de savoir quelle dose on reçoit et durant quelle laps de temps. C’est un peu comme n’importe quel poison, y compris celui des abeilles ou des guêpes. Si tu te fais piquer une fois par an par une guêpe et que tu vis 80 ans, alors tu reçois 80 piqures de guêpe. Ceci ne sera pas grave. En revanche, si tu reçois 80 piqures de guêpe simultanément alors que tu es encore un enfant en bas âge, alors là ça devient très dangereux (probablement mortel).

Les valeurs en mSv n’ont pas tellement de sens telles qu’elles. À mon avis, ce sont des doses par mSv/h, comme c’est habituel de le faire.

Donc les mesures 1) et 2) qui sont assez proches correspondent environ à 1,7 mSv/an (on rapporte la dose par heure en dose par an, en calculant le nombres d’heures en une année). Ceci est à peine la dose naturelle : rien d’alarmant.

La mesure 3) est déjà 50 fois plus importante, et correspond à 86 fois la dose annuelle. À leur place, j’éviterais de m’installer là bas : au bout de 4 jours, on y reçoit déjà la dose reçue ailleurs durant toute une année.

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bacon écrit :

Bonjour ! Ce site est très instructif et m'éclaire sur certains points à la lumière des discussions mais je n'ai pas une grande formation scientifique bien que la science m’intéresse. Cependant ici suite à la discussion sur les grays et les sieverts, je serais intéressé de savoir, (si quelqu'un peut faire le calcul), quelle dose de rayons j'aurais à recevoir (ou à encaisser !) suite à un coro scanner (scan du cœur et coronaires)avec un appareil qui émet pour cet examen 800 milligrays au cm2 ce que l'on appelle DLP (Produit Dose Longueur )dans le jargon radiologique. Personne n'a su me donner une réponse en Millisieverts plus parlante pour moi grâce aux tables comparatives des différents examens. Compte tenu qu'il faut la taille de la personne (1,72 m) et son poids (66 kgs) suivant l'âge et la sophistication des scanners on a des variations de 2 à 10 MSv ! Le seul renseignements obtenu est donc que le scanner qu'on me propose donne ou émet 800 mGy au cm2 ! j'aimerais connaître la dose utile en MSv Merci!

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Le Hollandais Volant écrit :

@bacon : Dans l’absolu, 1 Gy = 1 Sv.

J’ai trouvé ce document sur le site de l’IRSN (institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) : doses délivrées aux patients en scanographie et en radiologie conventionnelle.
Il liste un tas de centres de radiologie en France, les modèles d’appareils dont ils disposent et des différentes mesures effectuées sur les patients. Ça ne donne pas le calcul, mais le document donne les doses reçues (en millisievert) lors d’une radiographie, selon la zone radiographiée).

Si tu regardes à la page 23, tu trouves les doses efficaces (en Sievert) reçues pour un acte de radiographie. Pour le thorax avec un appareil qui émet ~450 mGy.cm², la dose subie par le corps est de 6,7 mSv.
Si l’appareil qui t’a scanné a émis 800 mGy.cm², alors tu peux doubler ce chiffre (je suppose) : tu aurais donc subi une dose de rayonnement d’environ 13 mSv lors de la radiographie.
Ça représente en une seule fois l’équivalent de 2~3 ans de rayonnement naturelle.

Est-ce que ça fait beaucoup ?
Pas vraiment : doubler semble pas mal, mais ce n’est toujours qu’un facteur 2, ça reste dans le même ordre de grandeur.
13 mSv reste par ailleurs largement inférieur aux 100 mSv à partir du quel on commence à détecter des signes cliniques bénins (voir ici).

Rien à craindre, donc, surtout si tu ne fais qu’une radio de façon ponctuelle (et pas régulièrement et fréquemment).

Un fumeur régulier, et même un pilote de ligne est d’avantage exposé que toi, à la fin de sa vie.

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Bacon écrit :

Oui merci grandement Le Hollandais Volant! Le document INRS est très intéressant et clarifie ma curiosité pour ce que je puis en comprendre. Effectivement ce qui peut induire en erreur dans la conversion des mGy en mSv est que les tables de concordance que l'on trouve sur le Net donnent des chiffres dans l'absolu alors qu'il n'en est pas ainsi dans l'application surtout médicale. Par exemple un technicien en radiologie consulté me dit que pour un coro scanner 80 à 100 mGy correspondent en réalité à 1,7 mSv. et non à 80 ou 100 ! Cela dépend sans doute aussi du niveau de perfection technologique du scanner utilisé. Cela fait une sacré différence et tant mieux pour le patient. En réalité je n'ai pas encore passé le scan mais ça rassure en plus de ce que tu dis si 13 mSv ne sont pas inquiétants à plus forte raison une dose comprise entre 1 et 2 mSv. Ce qu'il faut c'est d'éviter la répétition des examens mais là le patient n'a pas toujours le choix et les doses sont cumulatives ! La solution est donc dans le progrès technologique qui permettra des doses de plus en plus faibles avec des images de plus en plus performantes. Merci de ta contribution rassurante.

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Le Hollandais Volant écrit :

@Bacon : De rien :)

Les doses sont cumulatives, oui, mais je pense (et c’est mon avis) que si de multiples radio sont nécessaires, alors c’est que le rapport gain/risque est suffisamment grand pour le faire.
En gros : les risques (minimes mais non tout à fait nuls) d’une radio sont largement moins grands que de laisser le cœur dans son état actuel et non soigné.

Si en plus le chiffre est plus proche de 2 mSv, alors tu n’as absolument rien à craindre : ce n’est même pas la dose de radioactivité naturelle.

Un vol Paris-New-York par mois durant une année est déjà largement supérieur à cette dose (à cause de la radiation cosmique, en provenance des l’espace).
Et comme j’ai indiqué sur mon autre site, le simple fait que cette dose soit mesurable avec la technologie actuelle, ne signifie pas qu’elle soit dangereuse.

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John Doe écrit :

Bonjour ! Je suis tombée sur ce site très intéressant mais il y a quelque chose qui me chagrine au niveau des conversions. Comment passez vous de mSv/h en mSv/an ? J'aurais tendance à dire 1mSv/h=8763mSv/an si on considère (à la louche) le nombre d'heure par an or dans le premier commentaire de Delphin, qui évoque "0,24~0,27", vous répondez :
"
Les valeurs en mSv n’ont pas tellement de sens telles qu’elles. À mon avis, ce sont des doses par mSv/h, comme c’est habituel de le faire.

Donc les mesures 1) et 2) qui sont assez proches correspondent environ à 1,7 mSv/an (on rapporte la dose par heure en dose par an, en calculant le nombres d’heures en une année). Ceci est à peine la dose naturelle : rien d’alarmant."
Comment avez vous eu le 1,7 mSv/an ? Est ce une erreur ou parle t'on depuis le début de microSv pour le 0,27? Même question concernant les radiations de Fukushima au début...
Merci
Amicalement

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Le Hollandais Volant écrit :

@John Doe :

Dans le cas d’une dose de rayonnement (ou de poison, le principe est identique), il faut mieux recevoir cette dose de façon « diluée » dans le temps (donc par exemple 1,7 mSv/an) plutôt que d’un seul coup (1,7 mSv/s).
Dans cet exemple, la dose (en Sv) ne fait pas le poison, c’est la dose par unité de temps qu’il faut regarder.

Et quand on reçoit 1,7 mSv en une année, ou en une seconde, la quantité de rayonnement est identique, mais elle vous sera dangereuse seulement dans le second cas.

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John Doe écrit :

@Le Hollandais Volant :

C'est à dire qu'on considère la mesure en mSv/an comme une moyenne des mesures en mSv/h ? D'où la faible différence entre les deux mesures ?

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Le Hollandais Volant écrit :

@John Doe : il faut voir ça plutôt comme « 1 mSv sur un an » plutôt que « 1 mSv par an ».
Si on passe une radiographie, alors on a une exposition de 0,1 mSv durant le temps de la radio. Mais si on ne passe aucune autre radio durant l’année, alors ça sera également 0,1 mSv/an.

Ce n’est pas un débit, ni un taux, juste une dose reçu lors d’une exposition.
Le danger vient ensuite du nombre d’expositions.

Pour reprendre l’exemple de Delphin au dessus, recevoir 20 µSv n’est rien de grave si c’est tout ce qu’on reçoit, en une seule fois, ou diluée sur l’année.
Si, en revanche, on parle de 20 µSv par seconde, et ceci toutes les secondes, toute l’année, la dose cumulée devient conséquente (car chaque dose reçue à chaque seconde vient s’ajouter au cumul…).

On peut sens problèmes recevoir une dose de rayonnement ponctuelle de 20 µSv. On peut aussi très bien rester une journée dans une région où l’exposition au rayonnement est de 20 µSv/h.

Par contre, rester toute l’année dans une région où l’on est exposé à 20 µSv/h devient très dangereux : la dose totale, en cumulant toutes les heures de l’année, revient à 175 mSv durant l’année (donc 175 mSv/an), ce qui est autant que 60 fois la dose naturelle…

(je ne sais pas si je suis bien clair… n’hésitez pas à revenir)

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John Doe écrit :

@Le Hollandais Volant : Je vois merci !

Vous participez grandement sur ce site, vous êtes du métier ou développeur du site ou simplement un inéluctable curieux touche à tout ?

J'admire grandement votre travail cependant

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Le Hollandais Volant écrit :

@John Doe : je suis l’auteur du site : à la fois du programme qui le fait tourner et des articles en eux-mêmes.
On peut dire que je suis un inéluctable curieux touche à tout, oui :D.

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John Doe écrit :

Alors un grand bravo pour votre site qui est réellement une très bonne source scientifique et pour son visuel et son fonctionnement. Faisant moi même du HTML en "loisir" je ne peux que respecter ce travail...

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KerVince écrit :

Merci pour ces explications courtes, claires et simple ! ! j'ai enfin pu comprendre mon cours de radioprotection de l'APAVE.

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Doe John's écrit :

Salut, j'aimerais bien connaître ta source pour les clopes stp parce que ça me paraît vraiment beaucoup cette dose !

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Le Hollandais Volant écrit :

@Doe John's :

La source de ce chiffre est cette vidéo sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=TRL7o2kPqw0
Citant elle-même indirectement ces deux sources :
https://web.archive.org/web/20120426011721/http://www.aradnj.com/radiation2.html (Associated Radiologists, P.A.) citant jusqu’à 53 mSv/an avec 20 cigarettes/jour.
https://web.archive.org/web/20130613131654/http://www.ors.od.nih.gov/sr/drs/training/GRS/Pages/sectionf.aspx (National Institutes of Health) citant 160 mSv/an avec 30 cigarettes/jour.

D’autres sources sont là (et les chiffres varient énormément) :
Wiki (et ses sources) parlent de 80 mSv an pour un gros fumeur (ne comptant spécifiquement que la fumée, pas les goudrons, qui restent dans le corps)
ce document montre que la dose annuelle limite "professionnelle" de 20 mSv/an est équivalente à 100 paquets (par an, donc 2 paquets par semaine seulement).
cet article (citant un article du Figaro) mentionne 11 mSv/an
l’IRSN monte bien moins haut : 3 mSv.
ce site parle de 0,36 mSv/an

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frederic écrit :

Bonjour,

Je suis un peu perdu et cherche des réponses.

c'est à propos du Coefficient Q ( Q = Σ (Ai / Aexi) )
Modalités de calcul du coefficient Q
Pour un établissement dans lequel un ou plusieurs radionucléides sont susceptibles d’être détenus, le coefficient Q (sans dimension), exprimant l’activité maximale détenue, est calculé selon les modalités prévues dans l’annexe 13-8 du code de la santé publique :
Q = Σ (Ai / Aexi)
dans laquelle :
Ai représente l’activité totale (en Bq) du radionucléide i
Aexi représente le seuil d’exemption en activité du radionucléide i (cf. seuil d’exemption prévu au tableau A de l’annexe 13-8 du code de la santé publique)
doit être supérieur à 1 et strictement inférieur à 104.
Nota : en dessous de 1 l’exemption s’applique et il n’y a pas lieu de faire une déclaration.

Est t'il possible de le calculer le coeficient Q sur des petits échantillons de bois prélevés à tchernobyl en sachant que:

- Sur site la Radio activité ambiante mesurée au dessus des échantillons à l'aide d'un Geiger entre 10 et 72 µSv/h.

- Hors zone la Radio activité ambiante mesurée à l'aide d'un Geiger au dessus des échantillons était de 0,19 µSv/h.

Pourriez-vous m'indiquer quelques réponses s'il vous plait.

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Le Hollandais Volant écrit :

@frederic : La formule traduit l’activité totale d’un ensemble d’échantillons, contenant de multiples radionucléides avec leur activité propre à chacun. La formule prend en compte un seuil toléré pour chaque radionucléaire. On imagine bien que la limite pour le potassium 40 et celui pour le carbone 14 (des radionucléides naturels) sont plus hauts que ceux pour le césium ou le plutonium (artificiels).

Ensuite, ton compteur Geiger affiche des mesures en µSv/h, et la réglementation utilise des activités en Bq (becquerel).

Les Sv/h traduise une dose de rayonnement, ton compteur fonctionne donc en mode « dosimètre ».
Si c’est possible, tu dois pouvoir afficher l’activité, et donc le "CPM" ou "CPS" (coups par minute / seconde). Ensuite, la documentation de l’appareil doit pouvoir te dire à combien de désintégration radioactives correspond « un coup ».

Par exemple, si pour ton appareil tu as « 1 coup = 10 désintégrations » et que tu détectes 50 CPS, alors tu ton appareil détectes 50×10=500 désintégrations.

Attention, ça c’est uniquement l’activité détecté (il peut y avoir une partie de l’activité qui n’est pas détectée).
Si tu as un cube de matière radioactive, et que tu détectes sur une seule face, alors le rayonnement est à multiplier par 6 (pour chaque face). Qui plus est, ton compteur ne détectera pas le rayonnement à l’intérieur même du cube.

Donc cette méthode peut te donner une estimation, ça ne sera pas précis.

Le mieux reste de savoir quels isotopes sont contenus dans l’échantillon et leur concentration. À ce moment là on peut avoir une estimation précise de l’activité (chaque isotope a son activité propre) et calculer Q.

Ceci dit, la dose émise par l’échantillon à 0,19 µSv/h correspond est moindre que la dose naturelle en France (2,5 mSv/an, soit 0.28 µSv/h). Sans vouloir trop m’avancer, cet échantillon là n’est pas très dangereux. Un bout de granite (la roche) est plus radioactif que ça.

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frederic écrit :

Merci Beaucoup pour ces renseignements!!!

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patrick mbweb écrit :

Bonjour Monsieur,
je cherche, comment convertir 1ppm d'Uranium en Bq, puis de Bq en microSievert/h. par un calcul simple pour mieux comprendre en donnant toutes les conversions et résolutions possibles; sans oublier les étapes de conversion. Aidez-moi svp. j'ai vraiment besoin de connaitre.
une autre question:
1 Bq/g d'Uranium est égale à combien de microSievert (en exposition Externe)

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Le Hollandais Volant écrit :

@patrick mbweb : Bonjour,

Votre question ressemble à celle de @frederic un peu plus haut.
En réalité, il n’y a pas de conversion possible entre des becquerels et des sieverts par heure. Ce sont deux unités liés à la radioactivité, mais qui ne mesurent pas la même chose.

Un échantillon avec la même activité radioactive (en becquerel) peut faire subir 0 Sv/h si l’échantillon se trouve loin de vous, comme 0,1 Sv/h si l’échantillon est avalé.

Ce qu’il faut faire c’est ça :
– Faire la liste des éléments radioactifs dans votre échantillon ainsi que leur concentration ;
– Dresser un tableau des activités spécifiques de chaque élément, et avec le type de rayonnement (alpha, bêta ou gamma) ;
– Pour chaque type de radioactivité, savoir combien il y a de désintégrations par seconde (donc en Becquerel, par type de rayonnement)

Pour le moment, on ne compte qu’un nombre de désintégrations, donc en Becquerels.

Il faut ensuite :
– Définir la quantité d’énergie portée par chaque rayonnement, pour chaque élément
– Une fois qu’on a l’énergie de chaque rayonnement et le nombre de rayonnements, calculer l’énergie rayonnée par l’échantillon tout entier.

L’unité de l’énergie émise par l’échantillon est en Gray, en considérant que la masse échauffée par le rayonnement est infinie et absorbe tous les rayonnements.

Pour avoir une correspondance en sievert, il faut prendre en compte l’absorbance du corps humain par type de rayonnement.

C’est long et compliqué, c’est la seule façon.

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Quelqu'un écrit :

Bonjour!

Je suis en 1ere et j'ai besoin d'un coup de main pour mon TPE (sur les rayonnements radioactifs)

Voila: Comment peut-on convertir les Grays en Sievert ?

Cordialement, Quelqu'un.

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Le Hollandais Volant écrit :

@Quelqu'un : Bonjour,

D’un point de vu dimentionnel, 1 Gy = 1 Sv.

La différence c’est juste que le corps humain n’est pas uniforme ni homogène. Certaines parties du corps sont plus sensibles au rayonnements que d’autres, et le sievert, contrairement au gray, prend ça en compte.
C’est pour ça que 1 Gy sur la main n’a pas les mêmes conséquences que 1 Gy sur le cerveau.

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M.Lahaie écrit :

Salut le hollandais,

Mon medecin a demander un xray des poumons de mon petit gosse de 3 ans, pour donc savoir que cetait une pneumonie..

Je trouvais quil y avait surement une autre facon mais bref cest fait, ils ont prit 2 xray..

Donc dapres un certain lien il aurait recu 0.2 msv?

Quand meme inquietant considerant son poid non.. bref il ne devrait plus recevoir de rayon x sinon ca commence a etre risquer non?

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Le Hollandais Volant écrit :

@M.Lahaie : Salut,

En effet : ça constitue une dose de rayonnements non négligeable.

Il faut relativiser tout de même :
– 0,2 mSv, ça correspond à moins de 10 % de la dose naturelle en France. Comparée à une personne moyenne qui reçoit 100 % de cette dose, ton fils aura reçu 110 % de la dose. Ça reste donc relativement limité : ce n’est donc pas comme si on passait du simple au double, voire plus.
Cette dose est équivalente à 5 allers-retour Paris-New York en avion (le rayonnement cosmique est plus important en altitude qu’au niveau du sol) : certaines personnes font ça tous les ans, en commençant par les pilotes et le personnel de vol.
Les médecins prennent ça en compte : ils limitent le nombre de radios par an (sauf cas extrême) : c’est une des raisons pour laquelle il ne faut pas mentir à un médecin et tout lui dire. C’est aussi pour ça qu’ils tiennent à jour le dossier des patients.

– aussi, un enfant est plus fin qu’un adulte (son torse est moins épais). Le rayonnement a donc moins de chance d’être absorbé. Or, c’est bien le rayonnement absorbé qui est dangereux. Si le rayon ne fait que traverser sans interagir, il ne se passe rien.
Si ça peut vous rassurer, je pense donc qu’on réduire un peu ce chiffre de 0,2 mSv.

Dans tous les cas, il faut bien voir une chose : le danger et les risques liés à une pneumonie non soignée sont largement plus importants que ceux d’une série de radiographies, et c’est ça qu’il faut regarder.

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hibakusha écrit :

Bonjour,

J'ai fait une mission planctonique en 1970 au large de Moruroa. Mon radioscope était complètement fou je ne pouvais estimer les électrons-volts par minute. Par la suite j'ai eu les résultats il y avait 30.000pCi/grs/minute, je souhaiterais savoir l'équivalence en Bq et mSv pour contrôler si je n'ai pas fait d'erreur. Je récupérais 20grs de plancton par trait sur un nombre de 19 traits, temps d'exposition 32 heures. Le nuage radioactif me tombais dessus en pluie.

Exemple : 0.25 Bq équivaut à combien de mSv et Gy - Toujours pour contrôler les possibles erreur de calcul.

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Chris écrit :

Bonjour

j'ai reçu 2,13 GY par jour pendant 5 jours par radiothérapie
ce qui fait 10,65 GY en totalité sur tout la partie du cou
Quels sont les risques, et combien de temps faudra t'il pour éliminer cette dose, si une seule vie suffirait.
Cela peut'il avoir des conséquence ou la dose n'est pas suffisamment forte !!!

Bien a vous

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Le Hollandais Volant écrit :

@Chris : Bonjour,

Je n’ai pas réponse "toute faite" pour ça.
Une dose de 10 Gray ça semble assez énorme comme dose (Une exposition de tout le corps à cette dose serait mortelle).

Cependant, ici ce rayonnement est très localisé : on envoie ces rayons sur une tumeur afin de la détruire : une très grande partie de la dose est donc absorbée par la tumeur et non par les tissus sains (c’est le but). Ensuite, il faut voir qu’il vaut mieux avoir des rayonnements mais plus de tumeur, plutôt que laisser la tumeur sans rien faire. Il s’agit de peser le pour et le contre d’un traitement : on parle de rapport « bénéfice / risque ».

C’est un peu comme le danger de la chaleur : si on saute dans une piscine d’eau bouillante à 100 °C, on risque de mourir. Par contre, si on se brûle un doigt avec un fer à souder à 600 °C, c’est beaucoup plus chaud, ça fait très mal sur le coup (je parle d’expérience :D), mais on n’en meurt pas. La température est un facteur, mais ce n’est pas tout : la localisation, le temps d’exposition et la zone exposée comptent également.

Concernant les des conséquences, oui : positives comme négatives.
En positif il s’agit de la destruction de la tumeur.
En négatif, ce sont des effets secondaires (maux, dérangement…). Ces derniers ne devraient pas durer : le corps peut réparer certains dommages causés par les rayons, et de toute façon les cellules sont renouvelés.

N’hésitez pas à poser des questions à votre médecin (ou au radiologue) : il est aussi là pour rassurer.

J’espère avoir répondu à votre question, même si je ne peux guère être plus précis…

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adrenalinos écrit :

@Le Hollandais Volant : le 15 novembre 2018, tu écris " .../...la dose naturelle en France (2,5 mSv/an, soit 0.28 mSv/h)", je me permets d'intervenir pour corriger en 0,00028 mSv/h (milliSievert par heure) ou 0,28 microSievert par heure.
je trouve ce site très intéressant, Bravo à son auteur!
(mais Attention aux chiffres et aux unités, ce n'est déjà pas évident de s'y retrouver dans la multitude des unités concernant la radioactivité!.. à ce propos, encore bravo pour les éclaircissements initiaux!)

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adrenalinos écrit :

bonjour,
je vais encore en rajouter une couche (si j'ai suivi le sujet de la radioactivité et notamment le risque lié aux centrales nucléaires et à la gestion des déchets radioactifs, j'ai replongé dedans après la récente mini-série "CHERNOBYL")
dans l'article Wikipédia rubrique "Fin d'exploitation, réhabilitation d'anciennes mines", section "Besoin en radioprotection", on parle de :

En France et en 2015, la limite réglementaire pour l'exposition du public aux rayonnements artificiels, en dessous de laquelle il n'est pas nécessaire de mettre en place une zone surveillée radiologique, est de 2,5 µSv h−1, ou 1 mSv par an (Code de la santé publique, Article R1333-8), ce qui représente vingt cinq fois ce « niveau naturel » - sans conséquence particulière attendue

et là on ne s'y retrouve pas:
"2,5 µSv/h soit 1 mSv/an" !??
2,5 µSv/h donne 21,9 mSv/an
et 1mSv/an donne 0,114 µSv/h
donc: cherchez l'erreur!
je pense qu'ils parlent bien de 2,5 µSv/h, soit 10 fois la radioactivité naturelle! ...
mais comment se fait-il donc qu'on trouve des chiffres erronés dans la plupart des articles traitant de la radioactivité!??
pensent-ils que le quidam moyen, n'y connaissant "rien", n'y prêtera même pas attention?...

En regardant la série "CHERNOBYL", je me suis fait moult réflexions, la 1ère étant qu'en 1986 la connaissance vulgarisée sur le nucléaire était très faible -mes parents, par exemple, n'y entravaient que dalle!- et c'était ICI, soit en occident (dans une société dite "libre" ou démocratique), et donc à extrapôler comment c'était en URSS où prévalait "t'occupe de rien -sauf de ta tâche assignée- l'État s'occupe de tout!", ça vire à la vision cauchemardesque où on ne se rend compte de rien (et puisqu'on ne "ressent rien", excepté ce "goût de métal en bouche" lorsque l'exposition à la radioactivité est si élevé qu'on peut se dire que l'impact biologique est si fort qu'on peut faire une croix sur nos projets d'avenir à court terme!)...
la seconde est qu'on est passé à côté d'une catastrophe mille -ou un million- fois pire!

La troisième est qu'on nous a caché la vérité pendant plus de trente ans!

"chacun chez soi et les moutons seront bien gardés" ne vaut plus: le scénario catastrophe² évité aurait pollué la planète entière, petit à petit, par le rejet continu (des milliers d'années!) d'eau fortement radioactive dans la mer! (+ ce "scénario catastrophe²" [catastrophe au carré, en référence à la catastrophe avérée] aurait rendu invivable la moitié du continent russo-européen.. pour des milliers d'années!.. mais à terme c'est vraiment toute la planète qui aurait été impactée!)
de là à se prononcer pour l'arrêt du nucléaire, il n'y a qu'un pas!

En effet, sans invoquer "la Loi de Murphy" (tout ce qui est concevable qu'il puisse arriver arrivera), nous ne maîtrisons pas le nucléaire! nous jouons avec pire que le feu!

Imaginons le scénario catastrophe suivant: bien qu'on nous dise que les centrales nucléaires actuelles/"modernes" sont sécurisées pour mettre les coeurs à l'arrêt en cas d'urgence, imaginons un concours de circonstances qui rendrait inopérant toutes les installations électriques [comme une erruption solaire dont le jet principal serait orienté vers la terre (une "chance" sur des milliards)], la manoeuvre d'arrêt d'urgence serait alors impossible!... nb: ce scénario fait partie des dossiers d'étude avant mise en oeuvre, mais la probabilité d'un tel évènement est si faible qu'elle est dite "négligeable" et donc carrément négligée et passée sous silence! pourtant, donc, ce risque ne vaut pas zéro!.. je vous laisse imaginer ce que ça pourrait donner, surtout pour des centrales au MOX!

si le "Principe de Précaution" avait été appliqué, on n'aurait tout simplement pas construit de centrale nucléaire (et encore moins accumulé et stocké du Plutonium [résultant ou "déchet" des réactions nucléaires de l'Uranium dans les centrales, qui est une pure merde comparée à l'Uranium!!])... (+ à rappeler que le Plutonium n'existe pas à l'état naturel!)

À regarder/écouter les interviews des interressés (les responsables et initiateurs des projets nucléaires, les directeurs en poste, etc.), la majorité d'un âge canonique, on perçoit bien un "après nous les mouches" et qu'ils n'ont aucune vision d'avenir pour l'humanité! (derrière des propos qui se veulent rassurant, il y a bien un déni pur et simple des risques!)... dans le même registre et encore à l'heure actuelle, le calcul de la rentabilité de la filière nucléaire ne tient aucun compte du coût du démantèlement d'une centrale ni de la gestion des déchets (tout simplement parce qu'un calcul approximatif résulte dans une rentabilité nettement négative!.. c'est vraiment un esprit nihiliste de "après nous les mouches"!!).. en gros, il est IMPOSSIBLE de faire marche arrière parce que ça nous "coûterait" beaucoup plus que ce que nous sommes capables de faire/fournir/produire! (en plus du fait que nous n'avons PAS de solution technique!)
tout ce programme nucléaire a été élaboré à une époque où nous n'avions pas une vision d'ensemble, et encore moins une "compréhension" dans la subtilité de tous les paramètres et aboutissants des réactions nucléaires "maîtrisées" dans une centrale... il aura fallu des dizaines de centrales et des dizaines d'années d'études et analyses des données observées (et encore, certaines étaient gardées secrètes!), pour parvenir à une meilleure "maîtrise" de l'atome..
merci internet, merci Tchernobyl et merci pour cette série "CHERNOBYL" qui nous permettent de mieux appréhender ce domaine!

Nous avons concentré et accumulé plus de matière radioactive qu'il ne serait nécessaire pour détruire toute vie à la surface de la planète terre! (des millions de fois plus!!)
Mais que sommes-nous donc en tant qu'"humanité" pour faire celà, alors que ce qui nous meut est le simple accroissement des profits individuels à court terme? ("aujourd'hui j'ai un toit et à manger, demain je veux une piscine"!)

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jerome écrit :

bonjour, n'y connaissant rien, je viens de lire tous ces commentaires et de voir les videos à ce sujet, et c'est assez compliqué d'avoir une vue claire même en prennant des notes.

Admettons que j'achète un petit compteur Geiger chinois à 50€ (j'ai pas plus), juste pour voir si une petite catastrophe dans la centrale du coin aurait pas un problème. Je sais que j'aurais pas une mesure de competition, mais j'aurais une mesure, c'est mieux que rien ou que l'avis d'un expert de la télé.

Tous les matins je jette un oeil dessus, j'ai donc une mesure de 0.18 µSv/h chez moi et tout va bien. A partir de quand dois-je m'inquiéter, cloisonner les fenêtres et prendre un cachet d'iode ou m'enfuir ? 1 ou 2 µSv/h ? 4 ou 5 µSv/h, 10 µSv/h ?

Je n'arrive pas à savoir, car dans ce cas l'exposition est et sera prolongée : c'est chez moi, je vais donc bien emmagasiner du Sv. On dit que le risque commence à 1 Sv/an (cancer mortel dans 5% des cas), à 5 Sv/an c'est un cancer fatal dans le mois dans 50%. Ca fait combien de µSv/h ? mon petit Geiger chinois serait-il assez fiable pour m'alerter d'une hausse anormale ? ...pour mesurer ces valeurs, même approximativement à 1 Sv/an près ? ou pas du tout ?

c'est une question très simple mais je ne trouve pas de réponse. merci de votre aide et de votre réponse

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le hollandais volant écrit :

@jerome : Bonjour,

0,3 µSv/h correspond à environ 3 mSv/an, c’est environ la dose moyenne reçu sur cette planète (doses naturelles (du sol, de l’air, de l’espace) et doses artificielles (médicale, nucléaire…)). Selon les pays, cela peut aller jusqu’à 6 mSv/an.
Certaines régions, dont le sol est fortement granitique, en altitude, ou ayant des gisements d’uranium ou autres, ça peut monter jusqu’à 20 mSv/an. Ces doses restent naturelles et faibles. Elles sont néanmoins surveillées par les autorités sanitaires.
Cette dose, de 20 mSv/an (le max trouvé sur Terre naturellement, on va dire) correspond à 2 µSv/h et reste totalement sans danger.

Je pense que c’est surtout une variation dans l’activité radioactive qu’il faut surveiller : si du jour au lendemain tu reçois une dose décuplée, alors c’est qu’il s’est passé quelque chose. Peut-être le détecteur déconne, ou peut-être c’est juste temporaire, mais quelque chose s’est passé.

Après, je dirais que tant que ça reste en micro-sievert par heure, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Dès que ça dépasse 10 µSv/h, il peut être bon d’aller voir la mairie, la police, bref, les autorités sanitaires : même sans réel danger, cette dose commence à être anormale.

Si vraiment tu détectes quelque chose comme 100 µSv/h, ça correspond environ à 1 Sv/an. Ça commence à devenir dangereux. Si cela arrive, c’est que quelque chose de très grave est en train de se passer. Trop grave pour être passé sous silence (explosion nucléaire, centrale qui fuit, etc.).

Ensuite, ton détecteur (comme tout appareil) dispose d’une gamme de fonctionnement : il fonctionne par exemple de 0 à 100 µSv/h. Ou bien de 1 à 1000 µSv/an. Tout ce qui dépasse de cette gamme ne sera pas détecté : la mesure sera saturée.

Mais je te rassure : si ton appareil se met à biper fortement, c’est que quelque chose se passe (ou alors que la batterie est vide), et dans ce cas il faut mieux se renseigner : Radio France, sirènes, police… et éviter de sortir.

Pour l’iode, inutile de vider un pot entier de pastilles : ça te fera vomir et ça n’aura servi à rien. Mieux faut respecter la dose préscrite (une pastille par jour, par exemple). En règle général, consommer du sel iodé (du sel de table) à la place de sel "non-iodé" doit déjà suffire (là aussi : inutile de mettre 15 cuillères de sel dans ton assiette).

Enfin : pour convertir de Sv/an à Sv/h, c’est simple : il y a 8 760 heures en une année, par conséquent :
— Sv/h × 8760 = Sv/an
— Sv/an ÷ 8760 = Sv/h

Généralement, on utilise des millisievert par an et des microsievert par heure :
— µSv/h × 8,76 = mSv/an
— mSv/an ÷ 8,76 = µSv/h

Pour simplifier, on peut remplacer « 8,76 » par 10, le résultat sera proche :
Ainsi :
– 1 µSv/h = 10 mSv/an
– 1 mSv/an = 0,1 µSv/h

Quelque source :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Rayonnement_de_fond
- Un autre article de moi : https://couleur-science.eu/?d=bf99b0--la-radioactivite-dans-les-objets-du-quotidien . Où je liste quelques objets de la vie courante qui contiennent des quantités infime de matériel radioactif.
Il peut être intéressant d’approcher ton compteur Geiger d’une source radioactive pour vérifier : vieilles baguettes de soudure, vieux transfo électriques de France Télécom, lampe Xénon, etc.

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jerome écrit :

@le hollandais volant :

merci pour toutes ces précisions.

Donc pour être pratico-pratique, un petit compteur limité à 99 µSv/h va juste indiquer une variation alarmante : à 10-20-30 µSv/h on s'inquiete, à 50 , quelque chose s'est passé, et au delà, 60-100, on envisage l'iode surtout si une info confirme qu' un evenement s'est produit. Mais on en sait pas plus, on sait juste qu'il y a un vrai probleme.

Si les compteurs "de qualité" ont des limites à 999µSv/h et +, c'est justement pour évaluer la gravité d'un incident et là, on a une mesure.

Si on croit pas trop aux chiffres officiels, c'est à mon sens plus qu'utile d'avoir cette information si quelque chose se produit.

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Le Hollandais Volant écrit :

@jerome : oui voilà.

Les compteurs qui montent plus haut, c’est plutôt dédié à des personnes amenés à être exposés à des niveaux de radiation plus élevés : chercheurs, ou personnel d’une centrale, par exemple. Les services de secours peuvent également avoir besoin de tels compteurs, pour évaluer les sources de radiations.

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JFB écrit :

Bonjour,
je trouve votre site, et à travers lui l'homme qui le gère, passionnants.
J'y ai enfin trouvé confirmation de toutes les conversions d'unités que je m'étais faites dans mon coin.
j'ai par ailleurs vu la série Chernobyl avec grand intérêt. Elle m'a, s'il était nécessaire, confirmé dans mon opposition totale au nucléaire qui date de ma sortie d’école d'ingénieur chimie(1975).
Sinon j'ai acheté après Fukushima un Radex1503; connaissez-vous ce compteur ? qu'en pensez-vous ?
Cordialement

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Le Hollandais Volant écrit :

@JFB : je ne connais pas le Radex 1503, mais Radex est une marque très connue dans le domaine (y compris dans le domaine pro). Pas que ce soit un gage de qualité, mais presque.
Il est recommandé par le Criirad : https://www.criirad.org/laboratoire/radiametres/compteur-geiger.html (une commission d’information sur les radiations).

Concernant l’avis sur le nucléaire, je suis plutôt pro-nucléaire.
Je ne vais pas chercher à vous faire changer d’avis, et je ne veux pas faire de débats sans fin non plus, mais je tenais juste à soulever un seul point : le seul problème à mes yeux au nucléaire actuel en France c’est que les centrales sont vieilles, mal entretenues et qu’elles risquent de péter si on continue comme ça.

Le problème c’est le laxisme dans la sécurité et cette culture du secret (similaire à celle en URSS — on le voit avec ce qui se passe à Rouen actuellement), pas tellement la technologie.

La technologie du nucléaire ne se limite pas à l’uranium (polluante et explosive), mais il existe des centrales stables et moins polluantes (thorium, par exemple), voire propre (centrales à fusion, mais ça ce n’est pas encore au point). Pour le reste, le nucléaire permet une indépendance vis à vis des pays exportateurs d’énergies fossiles (Russie, Moyen-Orient, qui sont tout sauf des pays stables et démocratiques), ainsi qu’une production d’électricité fortement décarbonée avec un impacte minimal sur l’environnement (c’est pas un barrage qui inonde 400 km², ni une ferme d’éoliennes qui perturbent les courants d’airs locaux).

Bref, pour résumer, le problème à mes yeux est surtout humain et économique. Pas technologique.

Des centrales qui fonctionnent mal, on a eu 3 accidents nucléaires notables en 50 ans. Des mines de charbon qui s’effondrent sur 500 personnes, il y en a au moins une tous les ans, si tu vois ce que je veux dire…

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bidouille écrit :

@Le Hollandais Volant :

Je comprends bien que tu ne veuilles pas faire un débat sans fin, mais je veux bien donner mon avis d'avocat du diable puisque je ne suis pas spécialement anti-nucléaire non plus.
Tu as cité l'un des 3 véritables problèmes du nucléaire français, mais en omets deux d'importance:
- l'extraction, comme la plupart des ressources précieuses, se fait dans des pays lointains, par des populations spoliées, avec des enjeux militaires importants (plus ou moins comme d'autres ressources);
- nous n'avons pas trouvé de manière satisfaisante de gérer les déchets (plutôt moins que d'autres ressources).
Et c'est fort dommage, car abstraction faite du "coût carbone" de son approvisionnement et rebut, le nucléaire est effectivement une énergie à la pollution propre, lorsque son exploitation est correctement maîtrisée.

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Le Hollandais Volant écrit :

@bidouille : En effet~

– pour l’extraction, ça le place au pire au même niveau que le fossile ou que le renouvelable (panneaux solaires + batteries, barrages en ciment…), dont les composants viennent également de loin. L’uranium cela dit, a longtemps été extraite du sol Français, avant d’être importé (pour des raisons de coûts, probablement, au détriment de beaucoup de choses).

– le recyclage reste un soucis, je suis d’accord. Mais là aussi : que dire du CO2 produit par la principale alternative viable (charbon / gaz), qui n’est pas recyclé non plus ?
Et de nouveau, le choix fait sur la filière uranium/plutonium n’est pas la meilleur niveau recyclage propre (mais permet surtout un recyclage dans le nucléaire militaire, dont la France est friante, comme tous les pays qui ont l’arme nucléaire, tu remarqueras). La filière du thorium est un peu moins sale ; la filière de fusion nucléaire utilise de l’hydrogène (de l’eau) et rejette principalement de l’hélium et du lithium (deux produits rares et valorisables !). La fusion correspond à l’énergie des étoiles et constitue à coup sûr l’énergie du futur pour n’importe quelle civilisation qui a de l’ambition. Malheureusement, elle n’est pas encore maîtrisée à ce jour, mais du travail est fait… doucement.

Aucune source n’est parfaite, mais considérant que la principale menace actuellement sur notre espèce est le CO2, le nucléaire s’en tire tout de même très bien. Un parc 100% renouvelable serait top, mais il faut y parvenir, ce qui sera sûrement plus long (à mes yeux) que réussir à maîtriser la fusion (et quand ça sera fait, l’avenir énergétique sera assurée pour longtemps).

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Cédric écrit :

Salut je viens de découvrir par hasard ton excellent site et vois que tu réponds patiemment à toutes les questions !
Voilà la mienne, on pensait rénover énergétiquement une vieille maison familiale mais alerté par du Radon dans la région (Liddes, Suisse), j'ai emprunté un RadonEye et après avoir fait des mesures toute la semaine, j'ai un pic ces derniers jours pluvieux avec 900Bq/m3 dans la cave (très peu aérée) et 370Bq/m3 dans les pièces de vie alors que les semaines passées on tournait entre 70 et 200. J'ai vu que la moyenne annuelle de 300 était une limite en France mais que L'OMS fixait la limite à 100... à quel point ces pics sont-ils dangereux (si je vais 5mns dans la cave faire des mesures, dois je mettre un FFP3 ? puis je rester des heures dans la salle de vie?) ? Comme c'est en montagne, ce n'est pas simple d'aérer grandement en hiver ! Et donc il n'y a pas de moyen simple pour convertir cette exposition en format de mSv/an?
Ca m'inquiète évidemment car on y passe souvent nos vacances / WE et on comptait investir dans de l'isolation, heureusement que je m'en suis rendu compte avant...

Merci d'avance pour ton aide !
C.

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Le Hollandais Volant écrit :

@Cédric : en effet, le radon est libéré par les roches des zones montagneuses (en Suisse, tu penses bien que c’est donc un sujet important).

Déjà, un FFP3 ne servira à rien : les FFPx filtrent les particules et les poussières. Pas les gaz. Pour ça il faudrait un masque à gaz avec un filtre dédié ou bien un masque à air (style scaphandre) isolé de l’extérieur..

Ceci étant dit, 900 Bq/m3 ce n’est pas Tchernobyl et tu peux y descendre le temps de faire une mesure, d’aller chercher quelque chose qui y est posé ou quoi que ce soit d’autre. Ton propre corps émet autour de 4 000 Bq et c’est parfaitement normal.

À titre de comparaison, l’uranium, le plutonium ou ce genre de produits ont une activité radioactive qui se chiffrent en méga-becquerels par grammes, donc en millions de becquerels par gramme. Là, ça commence à devenir sérieux et on évitera les expositions prolongées. Et encore : tenir un gramme d’uranium dans la main quelques instants ne vous fera rien. Faut juste pas le porter constamment, 24h/24.

Tu peux isoler cette maison, à condition d’aérer (au moins une fois par jour, par exemple).

Concernant la conversion en mSv/an : en France, le radon tourne entre 100 et 300 Bq/m3 d’air (moyenne en France). Les zones montagneuses sont plus proches des 300, et les plaines plus proche des 100.
Toujours en France, on estime que le Radon est responsable de 1/3 de la dose de rayonnement reçu (le reste étant le rayonnement médical (rayons X, par exemple) et les rayonnements cosmiques ou telluriques).

Cette dose correspond à 1,5 mSv/an environ.
Le tiers de ça, ça fait 0,5 mSv/an.

Dans ton cas, si tu es autour de 900 Bq toute l’année, tu recevrais une dose d’environ 1,5 mSv/an… liée au Radon, donc environ 2,5 mSv/an au total. Ce n’est donc pas si énorme finalement. Pour info, le personnel travaillant dans les centrales nucléaire (ainsi que le personnel de bord dans les avions (recevant du rayonnement cosmique) et le personnel médical (qui font passer des radiographies) sont limitées à 20 mSv/an en France (50 aux USA). Donc environ 10x plus que toi dans le pire des cas.

Ça reste donc safe en aérant normalement (tous les jours). De toute façon, aérer une fois par jour permet aussi d’évaculer le CO2 expiré, l’humidité de la maison, etc. C’est donc nécessaire et pas juste pour le radon.

J’espère t’avoir un peu rassuré.

Deux liens utiles :
https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Environnement/expertises-radioactivite-naturelle/radon/Pages/5-cartographie-potentiel-radon-commune.aspx
https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Environnement/expertises-radioactivite-naturelle/radon/Pages/5-cartographie-potentiel-radon-commune.aspx

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Cédric écrit :

Merci MILLE fois, tu m'as non seulement rassuré mais aussi informé de manière précise et pédagogue !
Autant je désespère de la bêtise qui pullule sur le Net, autant ce genre de moment me rappelle que cela nous permet aussi de nous connecter au savoir et à des gens supers 😊
Très belle journée à toi !

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Ener Trebor écrit :

Bonjour
J'ai effectué mon service militaire à Moruroa en 1968 (11 mois). 68 A été la plus importante campagne d'essais (5 tirs 4950 Kt, dont les deux seuls tirs mégatonniques). Je cherche à calculer la dose efficace engagée E: sachant que pour l'année 68, l'Indice Bêta Global sur le site de Muru, a été de 0,5 mBq.M3 (Doc CEA). Il y avait du Cesium137, Strontium90, Cobalt 60 etc. J'ai un mal de chien à trouver les Doses par unité d'incorporation (DPUI) .
Merci d'avance pour le coup de main! Bien à vous
Jean

Pour info: il s'agit d'une contamination externe + interne de faibles doses...


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