Un hygromètre est un appareil qui capte le taux d’humidité et nous retourne un pourcentage, appelé le taux d’humidité relative, ou hygrométrie, censé nous renseigner.
Cette valeur n’est pas la quantité d’eau dans l’air et pas non plus la quantité de vapeur d’eau dans l’air, ni même le rapport masse d’eau sur masse d’air. Alors à quoi correspond-t-il ?
Définition et explication
L’hygrométrie correspond au pourcentage de saturation de l’air en humidité.
Une humidité relative de 50 % signifie que l’air est à la moitié de sa saturation en eau. Elle contient de l’eau (sous forme de gaz, d’humidité), mais peut en contenir encore le double.
Si l’hygrométrie est à 0 %, l’air est parfaitement sec : il ne contient pas de molécules d’eau.
Si il est à 100 %, l’air est saturé en eau et toute quantité d’eau que l’on y ajouterait précipitera sous la forme de gouttelettes, de nuages, et tombera sous forme de pluie ou de neige.
À quoi ça sert de connaître l’humidité relative ?
Couplée aux informations de pressions et de températures (ainsi que leur évolution a fil du temps), elle permet de prévoir la pluie : c’est donc important pour les prévisions météorologiques.
Il faut noter que la quantité d’eau que l’air peut accueillir dépend de la température et de la pression (et donc de l’altitude). Une hygrométrie de 60 % ne correspond pas à la même quantité d’eau dans l’air partout (en montagne, en ville, en mer…).
Par exemple :
- À 20 °C et au niveau de la mer, l’air peut contenir environ 18 grammes d’eau par mètre cube avant de saturer ;
- À 60 °C au niveau de la mer, cela monte à 129 grammes d’eau par mètre cube ;
- À 20 °C et à 5 500 mètres d’altitude, l’air sature dès 9 grammes d’eau par mètre cube.
Pour prendre un cas concret de prévision météo, imaginons qu’il fasse chaud et humide. On mesure que depuis 2~3 jours, la tendance est à une baisse de température. On sait que l’air peut accueillir plus d’eau quand il est chaud, et moins d’eau quand il est froid.
Si la température baisse trop, l’air se sature en eau et l’hygrométrie va atteindre 100 %. Si la température baisse encore, des gouttelettes d’eau liquide vont se former et il y a risque de pluie.
Même chose si de l’air saturé en eau monte dans le ciel : des nuages de gouttelettes se forment dès une certaine altitude (à cause du froid et de la pression qui diminue avec l’altitude) : en montant, l’eau va former des nuages, des gouttes, et il risque de pleuvoir.
Si on sait que l’hygrométrie est proche de 100 % à un moment donné, on sait qu’il risque de pleuvoir à la moindre baisse de température, par exemple la nuit. Si l’humidité relative est de 90~100 % le soir vers 19 h, alors vous pouvez être sûr qu’il va pleuvoir durant la nuit !
La connaissance des tendances de températures, de pression et d’hygrométrie permettent donc de savoir plus ou moins à l’avance quand et où l’air sera saturé en eau, et donc où il va pleuvoir.
La météorologie reste cependant très difficile : en plus du caractère chaotique (aléatoire) des mouvements des masses d’air, il faut prendre en compte le vent, l’heure de la journée, la température, l’humidité du sol (en plus de l’air) sur plusieurs jours ou semaines pour pouvoir avoir des prévisions fiables.
L’on excusera alors facilement les erreurs faites à la météo, surtout concernant les prévisions au delà de 2~3 jours, qui ne sont que des résultats de probabilités, et ne doivent pas être prises pour argent comptant.
image de Kristina Alexanderson