Photos d’un scanner cérébal.
Même si le film Lucy prétend le contraire, c’est un mythe que de penser que le cerveau n’utilise que 10% de ses capacités. Et même si c’était vrai, faire passer ces 10% à 100% ne donnerait a priori pas de pouvoir sur la matière et le temps (comme dans le film), il rendrait simplement plus intelligent.

Parallèlement, on entend que le cerveau humain est le plus puissant ordinateur qui soit. Ceci est un peu trompeur aussi car on ne peut pas vraiment comparer : une machine n’est pas « intelligente », car elle n’est pas douée d’une réflexion. Elle sait seulement effectuer des milliards d’opérations de calcul par seconde.

Il peut néanmoins être amusant de voir quel ordinateur il faudrait monter pour atteindre la capacité de calcul du cerveau humain, en ne comparant que ce qui est comparable. C’est ce que je fais ici, en croisant les sources et en ne m’attardant que sur les chiffres.

La mémoire

des serveurs de données
Des serveurs (source)

Dans un ordinateur, on distingue la mémoire vive et la mémoire morte. On peut aussi ajouter la mémoire de masse.

Si on veut transposer ça à un être vivant, je dirais que l’ADN constitue notre mémoire morte : c’est elle qui dit comment nous fonctionnons. Tout comme la mémoire morte est programmée à la construction d’un ordinateur et par définition non reprogrammable, l’ADN est composé lors de notre conception.
La capacité de stockage de l’ADN est de l’ordre de 455 millions de téraoctets par gramme d'ADN (source), ce qui représente beaucoup, beaucoup de données.

La mémoire de masse (disque dur, clé USB…), c’est ce que l’ordinateur enregistre pour plus tard. Si l’ordinateur est détruit, la mémoire de masse perdure de façon indépendante. Pour un humain, cela correspondrait donc à tout ce que nous écrivons ou produisons : livres, poèmes, récits, cahiers, photos imprimées, films, cassettes, peintures, musique, etc. Il n’y a pas de limites au nombre de clé USB qu’un ordinateur peut remplir de données, et il n’y a pas non plus de limite quant au nombre de livres qu’un humain peut écrire.

Il reste alors la mémoire vive. C’est elle qui correspond à la mémoire de notre cerveau.
Si la mémoire vive est vidée quand on met l’ordinateur hors tension, le cerveau est vidé de ses souvenirs lorsqu’on meurt. La mémoire vive permet de stocker ce sur quoi l’ordinateur est en train de travailler. Ceci inclut les données et les programmes en cours d’exécution. Le cerveau utilise sa mémoire pour stocker les souvenirs (les données) et les « programmes » : comment marcher ? comment cuisiner ? comment conduire ? comment parler ?

Selon les sources, la mémoire humaine serait de 2,5 Po (2,5 pétaoctets) soit 2 500 téraoctets. C’est assez considérable, mais il est aujourd’hui tout à fait envisageable de remplir une baie (grosse armoire remplie d’ordinateurs) de façon à atteindre cette capacité de stockage : les disques durs sont aujourd’hui suffisamment capacitifs pour cela. Si l’on veut des ordinateurs avec 2,5 Po en mémoire vive, il faut en revanche patienter encore un peu.

Le processeur

des wafers de sillicium
Des puces en silicium (source)

Le processeur effectue les calculs de l’ordinateur : il travaille sur les données en mémoire. Ce que l’on voit à l’écran, sur le réseau ou sur le disque dur constitue de résultat de ces travaux.
Si chaque composant de l’ordinateur possède ses propres puces électroniques et son propre registre mémoire, c’est le processeur central (CPU) qui gère la coordination de l’ensemble des composants en modifiant des bits dans la mémoire.

Le cerveau fait la même chose : les yeux, les oreilles, les mains : tout ceci sont des périphériques dont la coordination est assurée par le cerveau, au moyen de signaux électriques nerveux.

Si un processeur peut effectuer une seule opération à la fois, le cerveau peut en faire plusieurs : il gère ainsi la respiration en même temps que la marche, et il peut s’occuper de la vision en même temps que l’audition. Il est en revanche très difficile d’écouter ou de regarder deux choses à la fois.
Je dirais que les périphériques sont monotâches, mais que le cerveau est multitâche et peut faire des choses en arrière-plan.

Concernant la puissance de calcul, les ordinateurs les plus puissants du monde sont les super-calculateurs. Le plus puissant d’entre eux en 2015 est l’ordinateur chinois Tianhe-2 : il est ainsi composé de 260 000 processeurs, possède 1 375 Tio de mémoire vive et une mémoire de masse de 12,4 Po.
La puissance de calcul est mesurée en flops (FLOPS = FLoating-point Operations Per Second) : 1 flops correspond à une opération à virgule flottant par seconde. Tianhe-2 effectue ainsi 33 860 000 de milliards d’opérations par seconde (33,86 Pflops).

C’est beaucoup, mais le cerveau humain en fait beaucoup plus : pour simuler juste 1 seconde de temps de cerveau, il a fallu au superordinateur K et ses 86 000 processeurs 40 minutes de calcul. Dit autrement, ce que 86 000 processeurs font en 40 minutes, le cerveau humain le fait en une seconde.

Si on s’autorise à extrapoler, le cerveau humain aurait ainsi une puissance de calcul de 1 zettaflop, soit 1 000 milliards de milliards d’opérations par seconde. D’autres sources disent que le cerveau ne fait « que » 5 Pflops, ce qui reste énorme, mais représente tout de même moins que les derniers super-calculateurs.

Dans les deux cas, il ne faut pas oublier que le cerveau tient dans une tête humaine, alors qu’un super-ordinateur occupe tout un étage d’un immeuble.

La consommation en énergie

La consommation en énergie est également intéressante à évaluer : si un ordinateur portable consomme autour de 80 W et qu’un super-calculateur consomme plusieurs mégawatts, le cerveau consomme 12,6 W (source). Ça semble peu, mais ça correspond à 20% de l’énergie produite par le corps, pour seulement 2% de sa masse. C’est pour ça que l’idée d’un cerveau qui n’utilise que 10% de ses capacités est biologiquement contestable : jamais l’évolution et la nature ne conserveraient les 90% inutiles d’un organe aussi gourmand en énergie.

Les capteurs

des microphones
Un microphone : capteur sonore (source)

Les capteurs de notre corps sont les yeux, les oreilles, le nez, les doigts. Tout ce qui correspond à nos sens, en fait. Voyons tout cela.

Les yeux sont nos caméras : ils distinguent la lumière : son intensité, sa couleur, les contrastes… Et c’est tout ! Le reste du traitement est effectué par le cerveau.
Lorsque la marque Apple a sorti son iPhone® avec l’écran « rétina », un des arguments de vente était la résolution de l’écran, annoncée comme supérieure à celle de l’œil humain. Le blog Bad Astronomy a entrepris de vérifier l’affirmation d’Apple et en a conclu que l’écran était réellement « rétina » pour un œil moyen.

La résolution de l’écran rétina était alors de 326 pixels par pouce (ppp). L’œil moyen disposerait lui d’une résolution de 286 ppp et l’œil parfait de 477 ppp.
Cette dernière résolution permet de distinguer une règle de 30 cm à une distance de 1770 mètres comme étant un peu plus qu’un simple point.

La définition de l’œil, c’est-à-dire le nombre de pixels dont l’œil dispose serait quant à elle de 576 Mpx (source), soit bien au-dessus de la définition de n’importe quel appareil photo numérique actuel. Il faut cependant nuancer ce chiffre car l’œil ne voit qu’une toute petite partie de l’image à la fois : les yeux balayent tout le champ de vision, et c’est ensuite le cerveau qui reconstitue une image complète. Il reste que notre cerveau voit une image du monde dont la définition faut 576 Mpx.

Et tout ça, l’œil peut le voir en couleur.
La couleur correspond à l’énergie transportée par un rayon lumineux : l’œil est donc sensible à l’énergie portée par les rayons lumineux. Vu que l’œil détecte toutes les couleurs entre le rouge et le bleu, il ne détecte ni l’infrarouge (et en dessous) ni l’ultra-violet (et au-delà).
Les capteurs photo CCD actuellement utilisés dans les appareils photo numériques disposent d’une sensibilité légèrement plus grande. Il est ainsi possible que votre appareil photo voie les infrarouges, comme ceux de votre télécommande TV.
D’autres capteurs optiques peuvent voir tous les infrarouges, les ultra-violets et même les ondes radio, les rayons X et gamma. Là où l’œil ne voit que la lumière visible, la technologie permet en fait de voir tous les types de rayonnements.

Il en va de même pour l’ouïe : les oreilles ne peuvent capter les ondes sonores que si leur fréquence se trouve entre 20 Hz et 20 000 Hz environ. En dehors de ces zones, l’oreille humaine n’entend pas. Concernant la résolution des oreilles, les personnes qui ont l’oreille absolue ou bien entraînée peuvent différentier n’importe quelles fréquences, même très proche. Là aussi, la technologie rattrape le vivant et on peut faire des capteurs avec une sensibilité plus grande que l’oreille.

L’odorat est un autre sens qui est assez particulier et souvent ignoré voire sous-estimé. Il correspond en fait à la capacité du corps humain à détecter la forme géométrique des molécules. Les molécules odorantes sont captées par les récepteurs sur des cellules spécialisées : les molécules peuvent s’y fixer en fonction de leur géométrie. L’humain serait ainsi capable de distinguer 1 000 milliards d’odeurs différentes. Une chose similaire pour le goût : ce sont des récepteurs qui distinguent les molécules.

La sensitivité des doigts est également importante : certaines sources déclarent qu’on peut sentir des objets d’une taille de 13 nanomètres. Si le doigt faisait la taille de la Terre, alors on pourrait sentir la différence entre une voiture et une maison.

Tout ceci est remarquable, car le cerveau est relié à chaque terminaison nerveuse du corps et doit traiter toutes les informations… en même temps… pour tous les sens à la fois !

Le coût de production

Le corps humain a la même composition que l’univers : une majorité d’hydrogène, un peu d’oxygène, de carbone et d’azote, et une minorité d’autres éléments (on exclue les gaz rares, qui sont inertes chimiquement). Par exemple, le calcium, qui est important pour nos os ne constitue que 1,5% du poids de notre corps. On trouve aussi 14 µg d’or :

Élément :% :Masse/kg :Coût au kg/$ :Valeur/$ :
OOxygène6549,140,209,83
CCarbone1818,290,010,18
HHydrogène10,28,000,201,60
NAzote3,12,060,200,41
CaCalcium1,61,140,100,11
PPhosphore1,20,891,000,89
KPotassium0,250,16650,00104,00
SSoufre0,250,160,100,02
NaSodium0,150,11250,0028,57
ClChlore0,150,111,000,11
MgMagnésium0,050,023,000,07
FeFer6,00E-034,80E-030,200,00
FFluor3,70E-032,97E-032,000,00 5,94
ZnZinc3,20E-032,63E-032,000,01
SiSilicium2,00E-031,14E-032,000,00
RbRubidium4,60E-047,77E-0410,000,00 7,77
SrStrontium4,60E-043,66E-041,000,00 0,37
BrBrome2,90E-042,97E-0450,000,01
PbPlomb1,70E-041,37E-040,400,00
CuCuivre1,00E-048,23E-057,000,00
AlAluminium8,70E-056,86E-052,000,00
CdCadmium7,20E-055,71E-0510,000,00
CeCérium5,00E-054,57E-0550,000,00
BaBaryum3,10E-052,51E-0560,000,00
SnÉtain2,40E-052,29E-0520,000,00
IIode1,60E-052,29E-052,000,00
TiTitane1,30E-052,29E-058,000,00
BBore6,90E-052,06E-056,000,00 0,12
SeSélénium1,90E-051,71E-0553,000,00
NiNickel1,40E-051,71E-0520,000,00
CrChrome2,40E-061,60E-0520,000,00
MnManganèse1,70E-051,37E-055,000,00
AsArsenic2,60E-058,00E-065,000,00
LiLithium3,10E-068,00E-06100,000,00
HgMercure1,90E-056,86E-0640,000,00
CsCésium2,10E-066,86E-063,000,00 0,02
MoMolybdène1,30E-055,71E-06300,000,00
GeGermanium1,30E-055,71E-062,000,00 0,01
CoCobalt2,10E-063,43E-06200,000,00
SbAntimoine1,10E-052,29E-06300,000,00
AgArgent1,00E-062,29E-06700,000,00
NbNiobium1,60E-041,71E-06180,000,00
ZrZirconium6,00E-041,14E-06600,000,00
LaLanthane2,00E-049,14E-071,500,00 0,00
TeTellure1,20E-058,00E-07240,000,00
GaGallium1,20E-058,00E-071,800,00 0,00
YYttrium1,20E-056,86E-072,000,00 0,00
BiBismuth1,20E-055,71E-07400,000,00
TlThallium1,40E-055,71E-07500,000,00
InIndium1,40E-054,57E-072,000,00 0,00
AuOr1,40E-052,29E-0740,000,00 0,01
ScScandium1,40E-052,29E-0710,000,00 0,00
TaTantale1,40E-052,29E-07200,000,00
VVanadium2,60E-051,26E-0750,000,00
thThorium2,00E-071,14E-07--
UUranium1,30E-071,14E-07--
SmSamarium5,00E-095,71E-08--
WTungstène5,00E-092,29E-08--
BeBeryllium5,00E-094,11E-08--
RaRadium1,00E-170,00E+00--

Considérant seulement ces éléments, on estime qu’un humain moyen coûterait environ 160 $ en éléments chimiques (source), dont 100 $ rien que pour les 160 grammes de potassium.

Le même corps, considérant cette fois-ci le coût d’un organe (par exemple un foie ou un cœur à transplanter), et toutes les molécules ou cellules qu’il contient (globules, neurones, etc.) coûteraient environ 45 millions de dollars une fois assemblé.

On peut donc conclure que notre cerveau, manifestement le plus puissant processeur du monde, est sûrement aussi celui se trouvant dans l’ordinateur le plus cher de tous.

Ressources et liens

Image d’en-tête de Rosario Lizana

40 commentaires

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David Hasselhoff écrit :

Y'a un mec qu'a fait des calculs rigolos sur le calcul de hash pour le bitcoin à la main (pour les détails http://www.righto.com/2014/09/mining-bitcoin-with-pencil-and-paper.html). Pour la vérification des transactions on utilise un algo de hash qui s'apelle SHA-256. En gros le procédé consiste a faire un calcul matriciel, et c'est possible de le faire à la main.

Une carte graphique moderne fait ça a plusieurs centaines de MH/sec (millions de hash par seconde), le mec donne une vitesse de 1 hash en ~36h. Ca donne un écart de vitesse de l'ordre du quadrillion (10^16). Pour la consommation d’énergie l'écart est encore plus grand.

Donc ouai une machine ne peut pas réfléchir, mais sur du calcul matriciel l'humanité entière est battu par une seule carte graphique.

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HelloWorld écrit :

Super-intéressant comme article, merci! :)

45 millions de $ assemblé, ok, mais seulement une fois qu'on aura compris comment assembler le tout :D
Pour l'instant, l'expérience de Miller-Ury nous montre comment des possible acides animés se sont formés à partir de différent éléments contenant de l'hydrogène et de l’électricité, mais pour le reste ... faut encore trouver les 96% restant :p

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kalvn écrit :

Très intéressant :)

ÉDIT par Timo : merci pour les corrections !

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adren écrit :

Salut,
D'après la page http://www.top500.org/system/177999 le système Tianhe-2 (MilkyWay-2) posséderait 3,12 millions de coeurs
et comme chaque processeurs a 12 coeurs (et 24 threads), ça fait 260,000 processeurs en tout

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Le Hollandais Volant écrit :

@David Hasselhoff : Quel boulot…
Ça me rappelle la fois où j’avais dessiné un QR-Code à la main. J’ose même pas imaginer calculer les sommes Sha1 à la main :o.

@adren : en effet, j’ai édité.

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blux écrit :

455 millions de téraoctets par gramme d'ADN
Je crains qu'on ait beaucoup moins que 1 gramme d'ADN unique dans le corps...

En effet, notre ADN est le même pour toutes les cellules. Donc, nous n'avons qu'environ 3 milliards de paires de bases dans chaque cellule, en tant qu'humain.
Sachant qu'il n'existe que deux paires de bases uniques, on peut légitimement en conclure que nous stockons 3 milliards de bits, soit 3 Gb ou 375 Mo...

Et je ne parle pas du raccourcissement des télomères à chaque mitose ;-)

Ou je me trompe...

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Le Hollandais Volant écrit :

@blux : tu as sûrement raison, mais ça donne une idée de la densité d’information contenue dans l’ADN.

Quant aux 375 Mo, c’est chaque cellule qui contient toutes ces données. Rien n’oblige un ordinateur dont le disque dur est à base d’ADN de se limiter à une seule cellule (l’ADN est sérieusement envisagé comme support de stockage de données).

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blux écrit :

@Le Hollandais Volant :

Quant aux 375 Mo, c’est chaque cellule qui contient toutes ces données.
Oui, mais les données sont les mêmes dans chaque cellule, ça fait juste un excellent raid 1 (à 10^14 miroirs)... ;-)

Rien n’oblige un ordinateur dont le disque dur est à base d’ADN de se limiter à une seule cellule
Tout à fait. Je ne me plaçais que dans la comparaison humain/machine...

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Kevin V. écrit :

J'adore ce genre d'articles, merci :D

Bon après ce sont clairement de grosses estimations, surtout pour l'équivalent CPU et mémoire du cerveau. C'est très difficile d'être précis, car un ordinateur et un cerveau, c'est très très différent : l'un travaille avec des symboles, l'autre avec des associations. Tout ceci est encore bien complexe.

Par contre tu parles des aberrations de l'odorat, pour la capsaïcine je savais, mais pour le menthol, je croyais que c'était une réaction endothermique, donc une fraîcheur réelle. Mais en fait c'est une illusion.

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Le Hollandais Volant écrit :

@Kevin V. : selon wiki, c'est bien comme j'ai dit : https://fr.wikipedia.org/wiki/Menthol
Ils prennent d'ailleurs également l'exemple de la capcaïcine.

Une autre anecdote à ce sujet, c'est le limonène : c'est une molécule qui existe sous deux formes chirales (images l'une de l'autre dans un miroir, à cause d'une inversion de deux atomes) : l'un a le goût de citron, l'autre d'orange.
Là, ce n'esy pas une "aberration" , c'est juste que deux molécules quasi-identiques ont des goûts très distincts.

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Pazns écrit :

Si l'idée générale de l'article est très intéressante, je trouve les premiers paragraphes assez à côté de la plaque, quant à la comparaison entre cerveau et ordinateur (ou plus précisément le système de calcul et de mémoire de l'ordinateur).


Je ne comprends pas pourquoi vous comparez mémoire vive, "dure" et morte avec les mémoires et la production culturelle d'un humain.
L'ADN d'un être humain n'a aucun pendant informatique : si les programmes peuvent se reproduire d'eux-même par copie, les ordinateurs courants ne peuvent pas se reproduire par eux-mêmes. Les êtres humains n'ont pas besoin d'une usine externe pour être fabriqués.

Mémoire vive dure et morte ne sont que des variantes techniques du même processus de stockage de donnée. Donnée qui est ensuite le direct support du programme informatique au même titre que sa production de donnée.
Un programme pourrait se modifier lui-même autant qu'il pourrait modifier une image ou enregistrer une vidéo, la distinction n'est pas aussi marquée que pour un être humain, qui ne peut modifier aussi nettement sa propre mémoire.



Ensuite, je ne comprends pas non plus pourquoi vous essayez de comparer cerveau et processeur/ordinateur sur des terrains qu'ils n'ont que trop peu en communs, alors qu'ils fonctionnent manifestement de façons différentes même si fondamentalement ils réalisent le même genre de chose.

D'ailleurs vous commencez même l'article en signalant qu'on ne peut pas les comparer, ce avec quoi je suis d'accord, mais en avançant un argument assez surprenant, je cite :
« une machine n’est pas « intelligente », car elle n’est pas douée d’une réflexion. Elle sait seulement effectuer des milliards d’opérations de calcul par seconde. »

Elle fait ces opérations de calcul parce qu'on l'a programmée à faire cela. De même, pour qu'une machine soit intelligente et douée de réflexion, il suffirait de la programmer dans cette optique..
Les travaux sur l'intelligence artificielle (la vraie, pas celle d'un personnage non-joueur dans un jeu vidéo) depuis de très nombreuses années vont dans ce sens, et cherchent moins à savoir "si" on peut programmer un ordinateur dans ce sens que "comment" le faire.

Par ailleurs, pour pouvoir s'en servir comme argument, cette "réflexion" doit inévitablement être définie plus précisément, couvrant un domaine bien trop vaporeux sinon. Par exemple, Deep Blue (champion de jeu d'échec) et Watson (champion de Jeopardy) réfléchissent-ils ? Si non, est-ce que leurs concurrents humains réfléchissent, alors ?


En conclusion, il faut essayer de ne pas tomber dans l'imagerie commune, un peu mystique, selon laquelle les humains sont autre chose que des ordinateurs extrêmement compliqués ;-)


Très bonne idée d'article en tout cas. Cela montre que l'ingénierie moléculaire spontanée de milliers d'années d'évolution ne sera pas égalée aussi facilement.

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Techno écrit :

@Pazns : En l'occurence si on éteint le cerveau humain ie la mort du sujet, on perd le contenu du cerveau, à mon avis, ce qui correspond au fonctionnement de la RAM qui lorsqu'on éteint sont ordinateur, le contenu de la RAM est perdue pour toujours. Contrairement à l'ADN qui est toujours présent lors de la mort du sujet et au delà si le corps est bien conservé, comme le fonctionnement d'un Disque Dur ou de la ROM, dont les données sont toujours présente lorsqu'on redémarre son ordinateur.
Le cerveau humain est une machine/organe extrêmement complexe et donc le comparer à un ordinateur permet de comprendre son fonctionnement.

En conclusion, il faut essayer de ne pas tomber dans l'imagerie commune, un peu mystique, selon laquelle les humains sont autre chose que des ordinateurs extrêmement compliqués

Je pense que tu te trompes, nous sommes des machines extrêmement complexes mais avec une différence majeur, c'est que sommes capable de réfléchir et nous sommes doué de conscience. Pour continuer sur ce point, es que de doter un ordinateur d'une IA le rendrai équivalent à l'Homme. Bien sûr, c'est une réflexion purement philosophique plus que scientifique. Vous avez 4h :)

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Pazns écrit :

@Techno :
« avec une différence majeur, c'est que sommes capable de réfléchir et nous sommes doué de conscience »
Et de quoi sont-elles issues, cette réflexion et cette conscience ? De la magie ?


Pour revenir sur le sujet de la RAM, je ne vois toujours pas le rapport. La volatilité est un détail technique du matériel qui n'a pas de rapport avec le fonctionnement, la RAM étant utilisée dans ce but uniquement pour sa vitesse d'accès. Sa volatilité n'est pas une conséquence de son utilisation en tant que support de mémoire vive.
On pourrait , par exemple, utiliser un SSD sur une ligne PCIe en tant que mémoire vive.
Dans ce cas on a le même résultat (quoique les vitesses ne sont peut-être pas encore tout à fait comparables aujourd'hui, mais déjà honorables) fonctionnel, sans la volatilité (les SSD comportent tout de même une pile).
Éventuellement, on pourrait même, techniquement parlant, placer la mémoire vive sur un disque dur mécanique, non-volatile. C'est d'ailleurs ce qui se passe quand on excède la capacité de la RAM sur un ordinateur : un fichier de swap est utilisé, directement sur la mémoire "dure".
Ça serait lent mais fonctionnellement ça reviendrait au même.

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Le Hollandais Volant écrit :

@Pazns : La nature aurait pu le faire aussi : stocker des souvenirs dans notre ADN afin de les transmettre à la descendance (c’est ce qui se fait chez certaines souris, visiblement, d’après des études).
Une sorte de mémoire moléculaire et persistante. À la place, la mémoire du cerveau est constituée de voies de signaux neuronaux qui n’existent que parce que les signaux sont là (la tension électrique, en somme).

Si je ne m’abuse, « vive » de mémoire vive dit bien ce qu’il dit : tant que l’ordinateur « vit », la mémoire est active. Le cerveau, lui, vit au sens propre.

Il y a plusieurs façons de transmettre et conserver de l’information, que ce soit celle du vivant ou celle des ordinateurs. On peut tout à fait les comparer : si leur mode de fonctionnement est totalement différent, on peut tout de même trouver des similitudes. Dans mon article, c’est ce que j’ai fait pour ce comparatif : me focaliser sur les similitudes plutôt que les différences.

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jefaispeuralafoule écrit :

@Techno :
Je suis totalement d'accord avec toi concernant le fait que l'analogie du BIOS et de l'ADN est faussée, au titre que le BIOS n'a pour seul but "que" de concentrer le comportement basique (un peu comme un noyau) de la machine. L'ADN, lui, se révèle difficile à identifier pour l'analogie, si ce n'est peut-être un système d'exploitation permettant, selon la façon dont on le fait fonctionner, d'obtenir des résultats radicalement différents. Je vois en effet l'ADN et chaque cellule comme étant un nœud dans un réseau bien plus complexe, où chaque petite unité individuelle arrive à générer un tout cohérent, du fait de la compatibilité obtenue de par cet ADN.

Allons plus loin: qu'est-ce qui permet, par exemple, d'envisager des greffes de cœur de porc pour les cardiaques? La compatibilité génétique, donc de fait la capacité qu'ont deux OS très proches d'interagir, tandis que l'ADN d'une mouche et d'un humain ne peuvent (naturellement) pas interagir l'un avec l'autre.

Pour les procédés de stockage de l'information, l'analogie RAM/ROM n'est pas bonne, pour la seule et unique erreur que la machine stocke de manière séquentielle (avec tous les risques de doublons par exemple), là où notre mémoire biologique reste tout de même assez obscure. De la à définir que notre système cérébral parvient à une organisation et à une compression de l'information pouvant faire fantasmer les mordus de BDD, il n'y a qu'un pas.

Pour la capacité de calcul, c'est encore très biaisé car l'ordinateur ne reste qu'une énorme calculatrice qui fait des mathématiques à outrance. Typiquement, un ami définit la différence entre ordinateur et humain de la manière suivante (mais j'ignore s'il ne s'agirait pas d'une citation)
- On pose deux questions à l'ordinateur et à l'homme
1 calcule la racine cubique d'un nombre à 12 chiffres et 5 chiffres après la virgule
2 On présente des photos de visages et on demande quels sont les visages qui se ressemblent le plus entre eux
Là où la machine nous bat c'est sur la précision et la vitesse d'exécution. Là où nous battons la machine, c'est par notre capacité à procéder à des calculs incomplets, des analyses "au feeling", là où le programme a besoin d'informations définitives. En mettant des visages en comparaison, le logiciel devra être strict, scanner les photos, prendre des références... où nous, instinctivement, nous irons vers une réflexion inconsciente;

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Pazns écrit :

@jefaispeuralafoule :
Cette dernière expérience de pensée avec de la reconnaissance de visage... je ne vois pas bien en quoi elle est pertinente.

On sait déjà aujourd'hui faire de la reconnaissance de visage par ordinateur.
D'ailleurs, c'est tout ce que nous faisons nous-même : reconnaître des formes, identifier des points d'intérêts dans le visage, les comparer, etc...
Il est même probable qu'un ordinateur pourra traiter bien plus de photos à la fois qu'un humain.

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jefaispeuralafoule écrit :

@Pazns : Elle est pertinente sur son mode de fonctionnement: l'ordinateur traite de manière séquentielle sans faire appel à quoi que ce soit d'autre que des "maths", là où nous utilisons des associations d'idées, des comparaisons... L'une est totalement mécanique et donc relativement lente, là où nous parvenons à faire de l'instantané.
L'ordinateur sera plus efficace pour traiter la notion d'identité, là où nous serons bien plus rapides pour le coup de la ressemblance je pense.

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BigDuke écrit :

@Pazns :
Très intéressant en complément de l'article ! La comparaison brutale ne me choque pas plus que ça, c'est une façon d'aborder le sujet. Même s'il faut garder à l'esprit qu'un "ordinateur" comparable à un humain est loin d'être au point... Plusieurs pièces pour reproduire les étapes de digestion, des super-ordinateurs pour simuler une 1s de fonctionnement d'un cerveau, etc...

Une grosse différence d'intelligence entre un ordinateur "domestique" et un humain "domestique", c'est la capacité à apprendre spontanément. C'est une capacité qu'on cherche à implémenter dans les ordinateurs, on modélise des processus d'apprentissage pour introduire ces capacités (souvent lié au domaine de la robotique mais pas seulement).

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Le Hollandais Volant écrit :

@jefaispeuralafoule : elle n’explique rien concernant la puissance brute, ni d’un ordi, ni d’un cerveau. Or c’est ça que mon article compare.
Mon article traite des points communs chiffrables entre cerveau et ordi : mémoire, calcul, etc. et pas des différences (y en a trop).

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BigDuke écrit :

@Le Hollandais Volant :

Hello, merci pour l'article !

Quelque chose qu'on peut peut-être comparer c'est la complexité des algorithmes traités.
Par exemple un super ordinateur mettra 6 mois pour simuler l'avenir du système solaire sur 5000 ans alors qu'un cerveau mettrait quelques milliers de milliers d'années... Mais on parle d'un calcul avec beaucoup d'opérations complexes et l'ordinateur aura un temps de résolution qu'on peut exprimer avec les paramètres, nombre d'objets simulés, résolution temporelle, itérations, etc...
C'est le gros avantage de l'électronique pour l'instant, on peut prédire le temps d'exécution. Pour un cerveau on ne peut pas faire ça sur des opérations compliquées.

Par contre, le gros avantage du cerveau est de pouvoir traiter n'importe quelle opération (solvable) en un temps constant (idéalement, le temps de trajet de l'influx nerveux dans les neurones) peu importe la complexité.

En gros je crois qu'on battra des records de temps de résolution avec un ordinateur gavés de réseaux neuronaux en tout genre, capable d'approximer énormément d'opérations. On pourra aborder tous les problèmes solvables, et peut-être plus vite qu'avec un ordinateur quantique (réservés à certains calculs).

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NS écrit :
Bonjour !
Même après votre article, je doute du fait qu'un cerveau humain soit plus "intelligent" qu'un ordinateur. N'importe quel ordinateur de n'importe quelle marque est capable de faire un minimum de choses, notamment mémoriser, que l'homme ne parviendra sûrement jamais à aussi bien faire. C'est incroyable ce que vous dites sur les capacités de nos cerveaux, pas dans le sens magnifique ou super, mais plutôt dans le sens où c'est difficile d'y croire. Personnellement je suis réticente à cette idée mais après tout, pourquoi pas ? Vous vous y connaissez beaucoup plus que moi. À combien (en %) estimez-vous l'utilisation d'un cerveau si c'est plus de 10% ?
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Le Hollandais Volant écrit :
@NS : L’ordinateur sait enregistrer des informations et les trier, les organiser.
Il ne sait pas les analyser et ne comprend pas ce qu’il voit.

Si on donne à un ordinateur une photo d’une pomme et une photo d’un arbre, pour lui ce sont deux photos. Il faut beaucoup de puissance pour faire en sorte qu’il reconnaisse ce qu’il y a sur une photo.
Google ou Facebook y arrivent : ils peuvent même reconnaître des visages sur des photos maintenant, mais ça n’est pas au point pour tous les objets ou toutes les personnes.

Le cerveau utilise les facultés nécessaires à ce qu’il est en train de faire.
Si tu est en train de lire un livre, la partie consacrée à la lecture est active, mais la partie consacrée à la natation ou à la cuisine ne le sont pas.

Je ne pourrais pas dire avec quel pourcentage le cerveau est utilisé.
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NS écrit :
Même pas une estimation personnelle ? ;)
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La grande suprématie écrit :
Pourquoi a t'on inventé l'ordinateur alors que le cerveau humain est plus puissant d'après l'article?!
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Le Hollandais Volant écrit :
@La grande suprématie : Pour faire faire le travail à une machine, d’une part.
Et d’autre part parce que le cerveau humain est excellent pour reconnaître des formes, des visages et des motifs, pour penser et trouver des choses nouvelles, mais pas pour calculer (qui est une chose non naturelle).

L’ordinateur est très rapide pour calculer. En fait il ne fait que ça.
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123 écrit :
c'est géniale ce que vous faites grand merci
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Marc R. écrit :

@David Hasselhoff :

Oui ca collerait à l'idee que j'ai lu ici : https://www.ted.com/talks/mihaly_csikszentmihalyi_on_flow/transcript?language=en

"But actually, our nervous system is incapable of processing more than about 110 bits of information per second. And in order to hear me and understand what I'm saying, you need to process about 60 bits per second. That's why you can't hear more than two people. You can't understand more than two people talking to you."

110 bits / sec, on est loin des zettaflop ...

comment expliquer la grande variété d'interpretation sur la puissance de calcul du cerveau ?

article interessant en tout cas.

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Le Hollandais Volant écrit :

@Marc R. :

comment expliquer la grande variété d'interpretation sur la puissance de calcul du cerveau ?

Peut-être que le fonctionnement du cerveau fait qu’une certaine opération est simple pour un cerveau, mais extrêmement difficile pour un ordi.
Tous les problèmes ne sont pas numérisables.
Le cerveau me semble être un outil très optimisé pour certaines tâches.

Rester debout en équilibre, par exemple, c’est très simple pour un humain, et le processus d’apprentissage est inné. Mais ça demande pas mal de calculs pour un ordinateur (détection des positions, du centre de gravité, traitement des données de l’accéléromètre, calcul de la correction à appliquer, application de la correction, calcul de la nouvelle position, etc.).

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sunny écrit :

J'adore cet article super comparaison . J'aimerais souligné un point que j'ai l'impression pas voir de la même façon que vous quand vous dites (c’est un mythe que de penser que le cerveau n’utilise que 10% de ses capacités) bien ma vision a moi dit que c'est vrai parce ce 10% là n'est pas % en superficie mais en utilisation ex: tout ce qu'ont fait de routinier genre se lever, manger aller travailler ce fait sans même qu'ont aient besoin le dicté donc la majorité du temps tout se fait sans notre intervention ils nous reste les nouvelles expériences,activités le travail a notre évolution spirituel. Donc si j'en jure a l'environnement que je côtoie travail et le reste oui je suis d'acore avec le faite que la majorité de gens utilises que 10% de leurs capacité cérébral.

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Le Hollandais Volant écrit :

@sunny : Je pense qu’il y a des choses qui sont simplement en mémoire, sans être utilisées.

Par exemple, on ne se sert pas la fonction « faire du vélo » quand on fait la cuisine. Ou « parler anglais » quand on conduit.
On utilise peut-être 10 % de notre savoir, mais pas de nos capacités. Le cerveau peut faire énormément de choses, mais juste pas forcément en même temps (et notre corps non plus).

Ensuite, ce qu’on fait inconsciemment, reste opéré par le cerveau. C’est juste que notre conscient ne le sait pas. Mais le cerveau reste bien aux commandes.

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Pascal écrit :

Bonjour,
Tu écris que le corps humain a la même composition que l'univers. Pas tout à fait, l'hélium ne fait pas partie de la liste alors qu'il représente 23 % de l'univers.
Sinon, bravo pour tes écrits, entre le "Hollandais Volant" et "couleur de science", que du plaisir ... Merci

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Le Hollandais Volant écrit :

@Pascal : très juste, il faut exclure les gaz rares pour des raisons chimiques (et non tellement de proportion dans l’univers).
Merci sinon :)

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Ceci Est-peut-être-une-pipe écrit :

De plus en plus de voix, scientifiques ou non, se lèvent pour affirmer que l'ADN est reprogrammable. Après j'avoue il y a des tas de sources plus ou moins difficiles à sourcer. Mais comme on dit, pas de fumée sans feu.

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Les jumeaux JFP/Jean-François POULIQUEN écrit :

▬JFP¦¦20200424¦¦Bonjour. Nous pensons qu'il y a des erreurs d'orthographe pour trois noms cités dans le tableau de certains métaux dans la section "Le coût de production" en fin d'article, ainsi du mot trouvé au mot peut être corrigé ¦¦
▬BARIUM->Baryum ÉTEIN->Étain et BÉRYLLLIUM->Béryllium.
▬Sans dote que plusieurs orthographes possibles pour un même mot Ɂ
▬Les jumeaux JFP/Jean-François POULIQUEN

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John Doe écrit :

@blux :
Vous pouvez toujours croire que des données semblables ont la masse d'une seule...mais sur un ordinateur, si vous copiez un fichier, l'espace restant va être amputé de la taille du fichier copié ! C'est même évident

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Jean Dupont écrit :

@John Doe :

Ben non, justement :
Lorsque qu'on a la chance d'utiliser un système de fichier intelligent (ZFS, Btrfs) ou qu'on utilise une commande de copie utilisant les liens physiques (hardlink) telle que

cp -l

sous Linux, et bien les fichiers copiés ne prennent pas plus de place.
Étant bien sûr entendu que les données copiées sont semblables.

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Laurent Pinpin écrit :

@David Hasselhoff :

L'argent ne se mange pas. Ces calculs énergivores ne servent qu'à fabriquer une monnaie virtuelle, en dégageant un max de gaz à effets de serre au final.
l'argent est un bon serviteur et un mauvais maître. Peut être que les humains, si intelligents soient-ils,
seront perdus par leur amour de l'argent, lequel les empêche d'aller vers une décroissance , vitale elle pour la planète.

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CYCO écrit :

@Pazns : utiliser un SSD à la place de la RAM, j'en rigole...le SSD aura une durée de vie extrêmement brève utilisé comme une mémoire vive, je ne donne même pas un an voire quelques mois (et je suis gentil) à un SSD utilisé comme mémoire vive dans un ordinateur utilisé plusieurs heures par jour, et pas forcément pour des applications lourdes. Il a déjà du mal à être à la hauteur d'un disque à plateaux niveau robustesse pour son rôle de base d'un stockage de masse. D'ailleurs dans les ordinateurs récents dotés de processeurs très rapides, lorsque la mémoire vive est trop faible, les SSD ont tendance à morfler très rapidement à cause du SWAP...Bref, que la ROM, la RAM, les SSD, les HDD et j'en passe soient tous des supports de stockage, il n'en reste pas moins que leur utilisation diffère même si parfois, améliorations des performances aidant, la frontière entre les différents éléments devient moins nette.

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Fred G écrit :

@David Hasselhoff :
Tu oublies toutes les autres opérations simultanées faites par le cerveau du gars qui fait ses calculs.


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