un satellite
Le système GPS permet de se situer où qu’on soit dans le monde.

Le GPS fonctionne avec une constellation de 30 satellites en orbite autour de la Terre. Chaque satellite envoie sur Terre des signaux qui comportent :

  • la position dans l’espace du satellite
  • l’heure et la date d’émission du signal

Votre puce GPS, qu’elle soit contenue dans un smartphone ou un boîtier GPS, se contente de capter ces signaux.
Quand votre appareil a reçu les signaux d’un minimum de 4 satellites, il est alors en mesure de calculer sa propre latitude, longitude et altitude, et donc de vous dire où vous êtes.

Comment ça fonctionne ?

Principe général dans le plan

Le positionnement GPS fonctionne grâce à un moyen que vous connaissez sûrement : la trilatération (similaire à la triangulation, mais n’utilisant qu’un calcul de distances, sans calcul d’angles).

Dans ce qui suit, pour simplifier, on se place dans le plan, et non dans l’espace : ça simplifie les dessins mais le principe reste identique dans les deux cas, c’est juste qu’on retire une dimension de l’espace.

Imaginons que le boîtier reçoive le signal d’un premier satellite. Il connaît la date d’émission du signal et la date de réception : il connaît donc très précisément la durée de parcours du signal. Le signal voyageant à la vitesse de la lumière, on en déduit qu’on se trouve à une distance $d$ du satellite. Autrement dit, sur un cercle centré sur celui-ci :

sur un cercle autour du satellite
Ajoutons un second signal, provenant d’un second satellite :

sur deux cercles de deux satellites
On sait désormais qu’on se trouve en même temps sur les deux cercles, autrement dit, sur l’un des points où les cercles se coupent.

Pour savoir lequel, il nous faut le signal d’un troisième satellite :

sur trois cercles de trois satellites
Maintenant, il n’y a plus qu’un seul point qui se trouve à la bonne distance des 3 satellites à la fois : il correspond à notre position.

Principe étendu à l’espace en trois dimensions

Dans le cas réel, on se trouve dans l’espace, pas dans un plan. On utilise donc des sphères à la place des cercles : à l’intersection de deux sphères correspond à un cercle, et l’intersection de 3 sphères correspond à deux points.

En théorie il nous faut donc un quatrième satellite pour savoir lequel des deux points correspond à notre position.
En pratique on élimine l’un des deux points, car il ne se trouve pas sur Terre mais à une position absurde (à l’extérieur de la constellation des satellites GPS ou dans les profondeurs de la Terre, par exemple). Trois satellites peuvent alors suffire pour connaître notre position sur le globe.

Cependant, comme le boîtier GPS ne possède pas lui-même d’horloge atomique, la mesure de la distance des satellites est entachée d’une incertitude qui fait que la position n’est précise au mieux qu’à quelques centaines de mètres.
Pour obtenir une position plus précise, on va recroiser le calcul avec les données d’au moins un satellite supplémentaire : avec quatre satellites, on peut obtenir une précision de quelques mètres. Bien-sûr, plus on a de données d’un grand nombre de satellites (4, 5, 6…) plus la position calculée est fiable.

Pour pouvoir utiliser le GPS dans de bonnes conditions, il faut donc un minium de quatre satellites : trois pour la position, et un supplémentaire pour augmenter la précision dans la mesure.

La nécessité des horloges atomiques vient du fait qu’on cherche à avoir une précision très importante sur la position : de l’ordre de quelques mètres sur la surface de la Terre. Il faut donc une très grande précision dans les informations transmises à votre boîtier GPS. Pour donner une idée : une différence d’une microseconde correspond à une erreur de 300 mètres sur la position !

De la correction relativiste dans les GPS

Le système GPS est souvent cité comme un exemple d’emploi de la relativité d’Einstein dans la vie courante.

En effet : pour calculer la position de quelques mètres sur la surface d’une planète, la précision demandée est telle que des phénomènes relativistes, habituellement négligées, sont à corriger !

Il y en a deux principaux :

  • le premier est dû à la vitesse de déplacement très grande des satellites : 14 000 km/h. Leurs référentiels de temps et d’espace sont différents du nôtre (sur Terre). Leurs horloges sont ainsi retardées de 7 microsecondes par jour.
  • le second provient la différence dans le champ gravitationnel terrestre auquel les satellites sont soumis, du fait de leur altitude élevée : 20 200 km. La relativité implique que l’écoulement du temps est accéléré si le champ gravitationnel diminue. On parle ici de 45 µs par jour pour le satellite.

Ces deux effets cumulés produisent donc un décalage de 38 µs quotidiennement (+45−7=38 µs). Cela peut sembler peu, mais c’est suffisant pour produire une erreur supérieure à 11 km sur la position du satellite !

Des corrections sont donc à compenser pour que le système GPS soit fonctionnel. S’il aurait été possible de corriger ces problèmes sans la connaissance en relativité, Einstein a mis au point une théorie dont les prédictions expliquent parfaitement ces problèmes. La relativité est donc bien utile dans la mise au point du GPS.

D’autres systèmes, en plus du GPS

Enfin, pour terminer, ajoutons que le système GPS est américain et est géré par le département de la défense des USA. L’usage de ce système par tous les autres pays que les États-Unis est souvent considéré comme une dépendance qui ne plaît pas toujours, pour des raisons géopolitiques.

Ainsi, différents États prévoient leur propre système de positionnement par satellite :

  • La Russie a son système Glonass ;
  • L’Europe les satellites du système Galileo.
  • La Chine a son système Beidu
  • L’Inde et le Japon ont également en projet leur système régional.

Dans l’ensemble, en utilisant plusieurs de ces réseaux simultanément, votre téléphone peut proposer une position plus précise, allant jusqu’à 3 mètres à la surface du globe.

À noter que cette précision est volontairement dégradée  : même avec les données d’un grand nombre de satellites, la précision de la mesure de la position ne sera jamais mieux que 3 mètres environ (mais plus on a de satellites, plus on est sûr d’être autour de la bonne position). Pour avoir une résolution plus fine, centimétrique par exemple, il faut des signaux GPS dont le signal soit lui aussi daté plus finement (à la nanoseconde, voire moins, par exemple).
Le GPS le permet, mais cet usage est réservé aux militaires.

image d’illustration de la AIRS/Nasa

53 commentaires

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Adrien Dorsaz écrit :
Hello,

Merci beaucoup pour cet article, je vois mieux le principe. Cependant il reste un point qui me questionne: coment le satellite connaît sa position dans l'espace ? Est-ce qu'il a des points de repères sur terre ou utilise-t'il les autres étoiles ?

À bientôt !
Adrien
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Edouard écrit :
WOW, merci. Autant je savais pour le principe de triangulation autant la synchro avec effet relativistes m'échappait complètement.
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rscreation écrit :
Bonjour,

Merci pour cet article très clair, mais une question me taraude.
Comment les satellites connaissent-ils leur propre position dans l'espace ?
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seb écrit :
Qu'est ce qui fait que certains systèmes (militaire?) soient plus précis que d'autre? Est ce qu'ils ont accès à des satellites supplémentaires par exemple?
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Franckyx écrit :
Génial! Simple et efficace, moi qui pensait bêtement que nos appareils devait envoyer des données aux satellites... Merci :)
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Le Hollandais Volant écrit :
@Adrien Dorsaz :
@rscreation :
Les satellites disposent de leur éphémérides, c’est à dire qu’ils connaissent leur propres positions sur leur orbite. Ils savent, par exemple, qu’ils vont passer au dessus de Paris à tel heure à tel jour. Ils ont ça en mémoire.
Ils savent ça pour tous les jours, tout le temps. C’est calculé à l’avance avec une grande précision. Ces données sont parfois mis à jour.

Ces éphémérides sont envoyées au capteur GPS (par exemple ton téléphone) dans le signal GPS. Le capteur dispose alors de la trajectoire du satellite pour les 4 heures qui viennent.

Recevoir toutes ces données prend beaucoup de temps (jusqu’à 12 minutes, à froid), et c’est pour ça que le téléphone met parfois du temps à obtenir un "fix" GPS.

Depuis ils ont inventé l’A-GPS : le système est le même, sauf que les éphémérides passent par le réseau Internet (Data ou Wifi). L’avantage est la rapidité : le signal GPS se fait à 50 octets par seconde, alors que la 4G monte à 50 millions d’octets par seconde.
De plus, les éphémérides obtenues de cette façon sont valables bien plus longtemps, jusqu’à 30 jours.

@seb : c’est principalement la précision utilisée pour la synchronisation. Certains chercheurs ont réussi à concevoir une puce GPS qui soit précis au centimètre (ce qui est vraiment très précis : on peut savoir si la personne tient son téléphone à la main ou dans la poche, ou même s’il le fait tomber^^). Mais ça demande du matériel de pro, très cher (3000 $) et plus de puissance et donc d’énergie.

Nos téléphones ne sont pas équipés pour se synchroniser en permanence avec les satellites (la puce GPS serait trop chère), c’est pour ça qu’ils sont précis qu’à 5~10 mètres, ce qui suffit largement quand on est en voyage, qui est quand même la principale application

Le signal GPS, porté par des ondes radios sont déviés par les couches atmosphériques : ionosphère et troposphère en particulier. Parfois, le capteur peut aussi recevoir un signal qui se réfléchit sur un immeuble, ce qui peut fausser la mesure et donc la précision. Là encore, utiliser les signaux simultanés de 10 satellites au lieu de 4 (qui est le minimum) permet de corriger les erreurs.

On peut ainsi arriver à être précis à 3 mètres, ce qui n’est pas mal : on sait si on est dans sa cave ou bien au grenier.
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Le Hollandais Volant écrit :
@Franckyx : Il n’y a rien de bête là-dedans quand on ne sait pas ^^

Petit, je pensais que les voitures télécommandées envoyaient le signal aux satellites, qui le renvoyaient alors à la voiture… On m’a dit que j’aurais une porté du signal plus longue en tenant l’antenne droite, donc vers le ciel et vers les satellites.

J’ai su après que tout ça était faux : le signal n’était pas émis par le bout de l’antenne, mais par le côté, comme un cylindre. Le tenir droit augmentait la surface balayée par le signal, et donc la portée de la voiture ^^
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Boube écrit :
Pour avoir la précision du cm il faut utiliser une méthode différentielle et c'est plus long (tout est relatif) et plus compliqué. Cette méthode est utilisée par les topographes.
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seb écrit :
@Le Hollandais Volant :
Ah tien, je pensais aussi que ça partait du bout de l'antenne. ça me semblait logique de la tenir droite, le bout étant plus haut ça portait plus loin. Comme avec les GSM qu'on tient du bout du bras pour qu'ils captent mieux. ^^
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Arco écrit :
Vous dites que des corrections relativistes sont à prendre en compte par le système GPS, alors que d'une part les erreurs de propagation des signaux dans l'atmosphère sont plus importantes que celles-ci et que d'autre part le système GPS est prévue de fonctionner sans ces éventuelles corrections !
Le site du DOD (Department Of Defense) opérateur du système GPS (américain) ne mentionne pas de corrections relativistes à prendre en compte puisque les horloges atomiques de tous les satellites sont constamment synchronisées avec le temps universel par la station de contrôle centrale du système GPS.
Par ailleurs l'article de Jean Marc Pieplu sur les systèmes GPS et Galileo explique clairement le fonctionnement sans besoin de prise en compte d'erreurs relativistes éventuelles (https://books.google.fr/books?isbn=2212047363).

Merci de corriger cet article qui peut fausser l'interprétation que l'on pourrait avoir que le fonctionnement du GPS valide la théorie de la Relativité, ce qui d'après ce qui précède est faux. Ceci étant cela n'invalide pas non plus la théorie, mais soyons précis dans ce que l'on affirme.

Bien cordialement, Arco.
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Ma Mignonne Otarie écrit :
Pour le GPS on parle de trilatération, pas de triangulation. On a le même résultat à la fin, mais le calcul n'est pas le même (et pour le coup, il est plus simple).

Si les téléphones ne sont précis qu'à 5-10 mètres, ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas en "synchronisation permanente", mais parce qu'ils utilisent le GPS (tu as beau être en "synchronisation permanente", tu auras quand même cette précision : c'est celle fournie par le système GPS ouvert). Si tu veux une précision plus grande, il faut soit :

- passer au DGPS, qui utilise des stations terrestres en plus des satellites, et qui donne une précision allant de 10 cm à 1 mètres
- te balader en champ ouvert, avec un cône de connexion large (c'est à dire recevoir des données de satellites fortement éloignés) et recevoir les données de plus de 4 satellites

Et pas un mot sur Gallileo ? :(
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Le Hollandais Volant écrit :
@Arco :
Le site du DOD […] ne mentionne pas de corrections relativistes à prendre en compte puisque les horloges atomiques de tous les satellites sont constamment synchronisées

En cherchant sur leur site, je n’ai trouvé ni mention de corrections relativistes en effet… ni mention d’une synchronisation constante.
J’ai utilisé leur formulaire de contact pour en savoir plus (j’espère une réponse d’ici 72 h comme ils disent).

Ensuite, le fait que les horloges atomiques à bord des satellites seraient en dérives de ~38 µs par jour si ils n’avaient pas de correction due à la relativité, ce n’est pas à débattre : on le montre par le calcul, pour n’importe quel objet situé sur cette orbite. L’écoulement du temps est là, et vaut 38 µs par jour (ce qui représentent bien 11 km pour un signal voyageant à la vitesse de la lumière).

Reste à confirmer que cette erreur donne bien une différence de position de plusieurs kilomètres sur la carte (ce qui n’est pas dit, c’est vrai). Si les erreurs se compensent, ça peut donc ne pas être le cas (mais intuitivement j’en doute : le but est d’avoir des signaux de chaque satellite qui se recoupent, le plus près possible, ce qui n’est le cas quand les signaux pointent tous 11 km trop loin ; je vais me renseigner).

Enfin, dans le cas où la synchronisation permanente est bien présente et que les satellites ne se corrigent pas eux-mêmes, ça n’enlève rien à l’idée générale : cette resynchronisation permanente est nécessaire à cause des effets relativistes (outre les corrections orbitales dues à une perte d’altitude, qui sont en plus de tout ça, j’imagine).

De plus, selon certaines sources, ce sont les horloges atomiques du système GPS qui ont permis de "prouver" la relativité, et non la relativité qui permet aux GPS de fonctionner : la désynchronisation des horloges en orbite existerait même si Einstein n’était pas passé par là. On aurait pu les corriger, oui, mais on ne les aurait simplement pas expliqué. C’est peut-être ça qui est mal formulé dans mon article.

Quoi qu’il en soit, si les effets relativistes n’étaient pas là, alors on n’aurait pas de problèmes de désynchronisation et toutes les horloges atomiques auraient le même temps à tout moment. Or il se trouve qu’on a observé depuis longtemps une désynchronisation des horloges, et l’explication est venue — pas forcément la correction — est venue des théories d’Einstein.

ÉDIT : j’ai reformulé l’article.
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Le Hollandais Volant écrit :
@Ma Mignonne Otarie : On utilise généralement plus de 4 satellites. Il n’est pas rare que les téléphones en voient ~20 et en utilisent 10~11.
Mais en effet j’ai vu qu’il y avait plusieurs canaux de signaux, et que celui qui est ouverts pour les civiles n’est précis qu’à 5~10 mètres.

J’ai ajouté un mot pour Galileo, en effet, il me semblait l’avoir ajouté.
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Zpex écrit :
Super article ! Je savais pour les effets de la relativité mais je ne savais pas du tout comment la trilatération marchait : ça peut être intéressant de se fabriquer un petit système pour une pièce par exemple...

Sinon je crois qu'il y a une petite coquille dans l'article : il y a écrit 38 ms de décalage par jour, ce qui ferait 11 400 km et pas 11 km. Je pense que c'est plutôt 38 µs. En espérant ne pas dire n'importe quoi...
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Le Hollandais Volant écrit :
@Zpex : Ça existe déjà, mais avec les ondes sonores et leur écho : le sonar :)
Les chauves souris ou les dauphins utilisent ça : la durée de retour du signal leur informe sur la distance d’un obstacle (et la forme du signal et son intensité informent sur la nature et la taille de l’obstacle).

Dans ces cas, c’est fait sur une seule dimension spatiale, mais en répétant l’opération plusieurs fois après avoir changé de position, on peut balayer les 3 dimensions.

Il me semble également qu’on utilise un système à base de Wifi pour éventuellement déduire la structure d’un bâtiment : http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2956469/What-Wi-Fi-looks-like-Hacker-creates-3D-map-signal-strength-home.html
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Zpex écrit :
@Le Hollandais Volant :
Ah oui, j'avais pas pensé à répéter l'action du sonar trois fois pour les trois dimensions. Je risque d'utiliser cette idée pour mon petit robot arduino... Du biomimétisme dans mon robot :)

La carte à base de WiFi est également sympathique mais semble mesurer seulement les différentes intensité du signal WiFi en différents points. Je ne suis pas sûr qu'elle permette de localiser quelqu'un dans l'espace (ou le plan).
La vidéo entière est ici :
https://youtu.be/aqqEYz38ens
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Le Hollandais Volant écrit :
@Zpex : effectivement, ça permet de voir l’intensité du signal, pas réellement la géographie de la maison.

Mais j’avais vu un article qui disait justement qu’on pouvoir utiliser le Wifi pour mapper la maison, les murs, et même voir s’il y avait quelqu’un, avec son rythme cardiaque et tout. Je ne retrouve plus le lien là.

ÉDIT : là : http://www.theverge.com/2015/10/28/9625636/rf-capture-mit-wifi-tracking-surveillance-technology
J’imagine que ça pourrait faire partie de ce qui peut être utilisé par le RAID ou le SWAT, pour connaître le nombre de personnes dans une maison, avant l’assaut (mais je m’avance peut-être un peu).
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Arco écrit :
@Le Hollandais Volant :

Merci ce votre réponse et commentaires.
Je veux simplement ajouter que sur Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Synchronisation_GPS) il est clairement indiqué que le centre de contrôle du système réalise la synchronisation des horloges embarquées sur les satellites (cf ci après). Il est dit que les horloges atomiques "présentent une dérive à long terme non négligeable" ! Je suis bien conscient que cela ne nous indique pas grand chose sur la valeur de la dérive et sur la cause de cette dérive des horloges atomiques embarquées.
Donc si vous avez des références sur la stabilité des horloges atomiques non pas au sol mais embarquées sur des satellites (de petite taille, subissant des rayonnements, subissant des chocs au lancement, que sais je encore comme source de bruit ...) je suis preneur.
Cordialement.
Arco.

"Le temps GPS est la référence de temps qui sert à dater les signaux émis par les satellites. Le Segment de Contrôle (dont la station principale est la Schriever Air Force Base dans le Colorado3) établit le temps GPS à partir d'un ensemble d'horloges atomiques gérées par l'US Naval Observatory (USNO)4. Chaque satellite embarque une horloge atomique de précision, mais qui présente une dérive à long terme non négligeable. Pour éviter une désynchronisation du temps GPS entre les différents satellites, les paramètres de correction des horloges sont maintenus par le Segment de Contrôle et transmis dans le message de navigation de chaque satellite
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Le Hollandais Volant écrit :
@Arco : la stabilité des horloges atomiques n'est pas à faire, sinon l'intérêt des horloges atomiques serait nul.

Leur dérive relativiste n'est plus à démontrer non plus : on la calcule et on la mesure. Le système de compensation de cette dérive est un problème d'ingénierie et d'implémentation.

Les corrections à apporter manuellement concernent, je pense, une correction due à la dérive du satellite sur son orbite.
S'il y a une différence entre là où le satellite est et où il pense être, le système perd en précision.
Dans tous les cas, ça m'étonnerait qu'ils n'aient pas embarqué une compensation relativiste directement dans le satellite : c'est un problème purement mathématiques. Il reste alors la compensation de la dérive orbitale, qui elle est certainement transmise depuis le sol, effectivement.

Pas de références, par contre, mais ça me semble le plus logique.
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Pascale écrit :

Bonjour,
Quand on achète une montre GPS est-elle prête tout de suite à être utilisée ? J'en ai besoin pour partir à l'étranger, la position GPS se trouve sans problème directement ? Pas de besoin que je commande qqle carte GSM que ce soit ou que je paramètre quoi que ce soit ?
Merci.

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Le Hollandais Volant écrit :

@Pascale : bonjour,
Si la montre est véritablement GPS, il n’y a aucun problème : elle fonctionnera partout sur Terre, sans internet ni rien.

Si en revanche la montre ne dispose pas d’une puce GPS, mais juste d’une fonction Wifi ou Internet, alors elle obtiendra sa position par Internet, et là il faudra effectivement du réseau.

Ensuite, la montre, même GPS, vous donnera les coordonnées (longitude, latitude, altitude).
Ce qui demande une connexion Internet (y compris sur les smartphones et les GPS de voiture), ce sont les cartes à afficher à l’écran.
Les GPS de voiture ont ces cartes en mémoire (téléchargées depuis un PC). On peut faire ça aussi sur un smartphone (certaines applications, comme Navit ou OSMAnd le font), mais Google Maps par exemple doit télécharger les cartes en direct via une connexion internet.

Mais, je le redis, dans le principe de fonctionnement, un capteur GPS n’a besoin de rien d’autre qu’un ciel dégagé pour capter les signaux des satellites et calculer sa position.

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melvin écrit :

@seb : c'est le type de codage le coda C/A est dédié au public et le codage P est dédié au privé il faut une clé de chiffrement qui permet de lire plus de "décimal" (mais des matériaux plus performant et beaucoup plus gros sont à prévoir et l'autorisation)

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vico écrit :

Merci beaucoup, je trouve votre site génial !
Grace a vous j'en apprend de plus en plus de jours en jours.
Qand je serrai adulte je voudrai habiter dans l'espace.

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Dom31 écrit :

Petite précision sur Google Map qui permet de télécharger la cartographie d’une zone où l’on sait que l’on aura pas d’accès Internet et qui permettra donc de se positionner grâce au GPS. Très pratique à l’etran et peu vorace en mémoire.
Et bravo pour toutes ces informations.

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Arco écrit :

Bonjour,

Vous compliquez la situation. Vous n'avez sans doute pas compris que le système envoie en permanence (de manière récurrente) la mise à jour des éphémérides et du temps universel à tous les satellites. En toute rigueur il n'y a pas besoin d'horloge atomique sur les satellites. Lisez donc le livre de Jean Marc Piéplu sur le fonctionnement du GPS Européen (Galileo) qui est beaucoup plus clair que votre article.
Le GPS fonctionne donc sans corrections dues à la relativité !

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Le Hollandais Volant écrit :

@Arco : En toute rigueur, on peut aussi se passer de satellites et se contenter de balises terrestres (ou maritimes)… La localisation avec les antennes téléphones se fait comme ça.

Quant au GPS ils sont en effet synchronisés périodiquement, mais ça n’empêche pas qu’ils embarquent tous des horloges atomiques, d’une part (vu le coût de ces trucs, je doutes qu’ils en aient embarqués s’il y avait moyen de s’en passer), et d’autre part, des effets relativistes sont bel et bien pris en compte.

Comme dit ici, pour le GPS : https://books.google.fr/books?id=x2g6XTEkb8oC&pg=PA18&hl=fr&source=gbs_selected_pages&cad=2#v=onepage&q&f=false

Le cas le plus concret est la fréquence d’émission des satellites : elles sont perçues sur Terre comme une onde de 10,23 MHz, mais leur émetteurs sont réglés pour émettre sur 10,22999999543 MHz, pour compenser un décalage dû à des effets relativistes : la fréquence perçue (une fois la correction appliquée) est alors de 10,23 MHz.

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PauldePontoise écrit :

Comment calculer vous une erreur de 300m sur la position pour une MicroSeconde de décalage ? cela me semble beaucoup

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ahgars écrit :

Bonjour
Article passionnant sur le gps j'ai téléchargé la carte de mon tieks pour échapper aux bleus c'est trés utile

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ernest écrit :

Bonjour
Peut-on nous traquer avec une balise Gps mise dans nos téléphones?
Merci

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Le Hollandais Volant écrit :

@ernest : le GPS seul n’est qu’un récepteur. On ne peut pas te traquer avec un ça.

Par contre, ton téléphone est un récepteur-émetteur, et les données GPS (ta localisation) peut être transmise n’importe où et à n’importe qui.

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Antwon écrit :

Bonjour,

Super article. Merci, j'ai également lu les commentaires et les réponses à ces commentaires qui ont apportés des informations supplémentaires très utiles.

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Antwon écrit :

Bonjour,

J'ai une question : Comment le récepteur détermine-t-il le temps t, mis par le signal émis par le satellite pour l'atteindre ? Ce temps t permettra de déterminer la distance d=Vt, entre le récepteur et le satellite.

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Le Hollandais Volant écrit :

@Antwon : Salut,

C’est le contenu du signal qui l’indique. Le GPS émet un signal qui dit « Il est 18h38 et 16 secondes ». Si l’horloge sur Terre sait qu’il est 18h38 et 19 secondes, alors ça veut dire que le signal a voyagé durant 3 secondes.
Bien-sûr, en vrai, la différence est de quelques millisecondes, pas trois secondes.

Ceci implique aussi que l’appareil de mesure possède une horloge très précise comme une horloge atomique. Pour les téléphones, ce n’est pas le cas. C’est pour ça que les récepteurs GPS grand public (dont les téléphones) utilisent un maximum de satellites GPS pour moyenner et ajuster l’heure. Les appareils se synchronisent également avec des horloges atomiques très précises sur internet.

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antwon écrit :

@Le Hollandais Volant :

Merci beaucoup pour votre réponse rapide et claire. J'ai beaucoup appris en peu de temps sur ce sujet grâce à votre article. J'ai aussi constaté qu'il y en a beaucoup d'autres, très intéressants sur votre site. Merci pour votre travail. Bonne continuation.

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sdudule écrit :

c vraiment pasionnant c du lourd

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john doe écrit :

plus il y a de satellite plus il y a de précision donc moi je pense que c'est ça. Que les services militaires ont accès à plusieurs satellites.

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Clem écrit :

Super article je vous remercie car cet article m'aide pour mon DM de 4eme.😉🦁

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Lukayumi écrit :

@Adrien Dorsaz :
Hello Adrien,

Si je peux t aider, saches que les satellites ont des orbites previsibles: il y a un calendrier GPS dans les récepteurs qui indique le positionnement des satellites en fonction du temps. L'attraction de la lune et du soleil affecte un peu les orbites de ces derniers mais le département de la défense envoie des informations à jour aux récepteurs GPS en même temps que les signaux des satellites.
Voili voilou j'espère que j'ai pu t'éclairer..

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des mog écrit :

génial! facile à comprendre

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Ahmed écrit :

Bien expliqué, très enrichissant, très précis, et bien rédigé, merci pour votre travaille.

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Hu.go.le.s écrit :

super l'explication maintenant je comprends mieux
Pdsquad

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tght écrit :

Merci beaucoup ca m'aide pour la snt

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Seb écrit :

Bonjour,
Je me posais cette question: Étant donné que tout les satellites gps disposent d'horloge atomique, pourquoi un quatrième satellite est-il nécessaire pour la synchronisation de l'horloge du boîtier GPS? Pourquoi la synchronisation ne peut pas être réalisé par un des trois autres satellites (éliminant donc le besoin du quatrième)?

Merci!

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Le Hollandais Volant écrit :

@Seb : Le système GPS fonctionne en générant des "codes" à intervale régulier. Les codes produits par le capteur GPS et par le satellite sont identiques.
Ces codes sont produits simultanéments, mais à cause des délais de transfert du satellite vers le ĉapteur GPS, il y a un délais entre le code émis par le capteur et le code reçu de la part du satellite. C’est ce délais qui correspond au « temps de vol » de l’information et qui permet de calculer la distance à un satellite.

Sauf que ton capteur GPS ne possède pas d’horloge atomique, simplement une horloge à quartz classique, qui est loin d’être aussi précis. Autrement dit, le temps de vol mesuré est entâché d’une erreur, et 1 µs d’erreur, c’est 300 mètres d’écarts sur la carte.

À ce stade donc, même si les trois satellites produisent deux points d’intersection dont une seule se situe à la surface de la Terre, à cause de l’incertitude dans la mesure du temps de vol par le capteur GPS, ce « point » est en réalité une grosse tache sur la surface de la Terre. La précision sur la position est alors une zone de la taille d’une ville. Ce n’est pas réellement précis.

À partir de là, il faut ajouter le signal d’un quatrième satellite : maintenant, avec un satellite en plus, cette tache de la taille d’une ville est réduite à quelques mètres seulement, ce qui est largement assez pour un GPS de voiture par exemple.
Enfin, plus on ajoute de satellites dans le calcul, plus le calcul est fiable et la position est juste.

Bien-sûr, vu que le signal émis par le GPS est précis jusqu’à un certain niveau seulement (temporalisation à la nanoseconde, par exemple), la précision totale ne peut être que de 3 à 5 mètres, pas plus.
Cette précision est volontairement dégradée par le département de la défense américaine (US DoD, qui gère le GPS). Mais eux même peuvent utiliser un signal non dégradé, qui est beaucoup plus précis, par exemple au centimètre.

Donc en gros, 3 satellites suffisent bien pour se positionner. Et c’est pour ça qu’on parle de tri-latération. Mais comme le capteur GPS n’est lui-même pas très précis (faute d’avoir une horloge atomique), cette position est imprécise. On pallie à cela en recroisant les données d’un 4e satellite, voire d’un 5e, d’un 6e et d’autant qu’un peu.
Mais 4, c’est le minimum pour avoir une position précise (3-5 mètres).
Et 3 satellite c’est le minimum pour avoir une position tout court (dont la précision sera pourrie).

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Jean-Pierre MANNINI écrit :

Pas tout à fait exact !
En fait, chaque satellite GPS embarque une horloge atomique, ce que ne peut pas faire un boitier GPS.
Donc avec un seul signal reçu, le récepteur ne peut pas connaitre la distance du satellite !
Par contre, quand il reçoit le signal depuis deux satellites A et B, il peut en déduire que A se trouve plus loin que B d'une distance calculable, les deux signaux s'étant déplacés tous deux à la vitesse de la lumière.
En multipliant le nombre de satellites, il devient possible, par extrapolation, de connaitre la seule position à laquelle ces décalages, B est plus près que A de tant, mais plus loin que C de tant etc...
Plus le récepteur reçoit de signaux (et effectue le calcul), meilleure est la précision, avec une limite d'environs de 10m pour le calcul le plus précis possible (du fait surtout d'une dégradation volontaire du département de la défense des USA, les militaires américains peuvent obtenir une meilleure précision).
Enfin, s'il y a des murs ou des falaises à proximité, il peut y avoir des signaux reçus par réflexion, ce qui peut fausser le calcul (si vous tombez dans une crevasse en montagne, le GPS ne peut plus calculer où vous êtes...)
Enfin, plus le satellite est proche de l'horizon, plus le calcul est possible : un satellite placé juste au dessus de votre tête ne sert strictement à rien !

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Le Hollandais Volant écrit :

@Jean-Pierre MANNINI : ce que tu dis se tient, mais c’est précisément pour ça que l’on a besoin d’un quatrième satellite : pour servir d’horloge atomique « pseudo-embarquée ».
C’est ce satellite là qui est le satellite de synchronisation.
Avec tout ça, on a un système de 4 équations à 4 inconnues (X, Y, Z, et t).

Après, dans la méthode que tu décris, le calcul doit pouvoir se faire aussi, mais il me semble bien plus long.

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Harry écrit :

Bonjour,
Cet article et vos commentaires m'ont impressionné et je vous pose quelques questions qui m'intéressent :
J’ai un smartphone Samsung A51 et je voudrais savoir quelle puce GPS il utilise et comment elle fonctionne. Je peux voir les satellites reçus avec l’application GPSTest. On peut classer les satellites par constellation (GPS, GLONASS, GALILEO, BEIDOU…) et aussi par la « force » du signal reçu (C/NO : Carrier to Noise Density). Le calcul de la position gps utilise normalement 4 satellites. Comment la puce GNSS choisit-elle les satellites ?
Elle prend les 4 meilleurs C/NO, même s’ils appartiennent à des constellations différentes ?
Elle prend les 4 meilleurs dans une même constellation ? Elle utilise ceux qu'elle voit ?
Est-ce que Galileo, présenté comme ayant de meilleures performances du point de vue précision, est favorisé lors du choix des satellites ?
A quelle fréquence est recalculée la position gps ? A intervalles de temps régulier ?
Comme la « force » des signaux reçus évolue facilement, est-ce que le calcul de la position gps utilise à l’instant T+1 d’autres satellites que ceux utilisés à l’instant T ?
Je vous souhaite une bonne journée et vous remercie d'avance.

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Le Hollandais Volant écrit :

@Harry : bonjour !
Je ne connais pas la puce exacte utilisée dans le téléphone, mais il s’agit (très probablement) une seule puce qui fait tous les systèmes de géolocalisation.

Le calcul de la position gps utilise normalement 4 satellites. Comment la puce GNSS choisit-elle les satellites ?

Il en utilise 4 au minimum, mais il peut en utiliser autant qu’il trouve.
Je connais bien GPS Test : sur l’écran initial, tu as en gris les satellites détectés, et en couleur (rouge/orange/vert, seul l’intensité du signal) ceux actuellement utilisés pour calculer la position. Il y en a généralement plus que 4, et ça change constamment car il prend en compte les nouveaux qu’il arrive à capter.

Si tu es sur l’affichage "carte du ciel" (en rond là), tu peux noter que généralement les satellites en vert/jaune sont situés dans l’endroit du ciel où la vue est dégagées. Si tu es dehors devant un gros immeuble, ceux en vert seront devant l’immeuble et ceux en rouge seront de l’autre côté de l’immeuble : le signal doit traverser le béton et il perd en intensité.

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Michael écrit :

J'ai un projet d'installation de GPS sur des motos que je déploie actuellement. Quelles sont selon vous les bonnes questions à poser afin d'avoir un système très fiable et qui reflète le plus la réalité.
En bref, sur quoi se baser pour choisir un système de géolocalisation avec des relevés précises?


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