Cette question m’a été posée par Stéphane, en référence à cette vidéo sur les aimants super-puissants que j’avais partagé.
Le fer contenu dans le sang humain n’est pas attiré par un aimant.
La raison à cela est la même que celle concernant le fer alimentaire : si les épinard ou certains fruits contiennent pas mal de fer, votre fourchette en acier en contient encore plus et pourtant manger une fourchette ne sera pas nutritif en terme de fer.
Il faut savoir que la fourchette contient du fer métallique, donc plein d’atomes de fer en un seul bloc. Les épinards — tout comme le sang — contiennent également des atomes de fer, mais c’est du fer ionique ou moléculaire. Ce sont des atomes de fer qui sont seuls au sein de molécules plus grandes (hémoglobine, pour le sang par exemple).
Il ne faut pas confondre le métal « fer » et l’élément « fer », qui ne sont pas la même chose. Il en va de même pour tous les éléments : le magnésium, le calcium ou le phosphore purs sont tout sauf comestibles, alors qu’en tant oligo-élément, ils sont essentiels.
Si le fer métallique est ferromagnétique (terme savant pour dire « attiré par un aimant »), c’est justement parce qu’il est composé de plein d’atomes de fer agencés entre-eux : leur « orientation » magnétique s’additionne dans un effet de groupe et au final, les milliards d’atomes de fer forment une attraction magnétique visible : la fourchette est attirée par un aimant.
Dans le sang ou les épinards le fer est présent par atomes uniques (un par un), du coup, il n’y a pas d’effet de groupe, pas de ferromagnétisme et donc pas d’attraction par un aimant.
Le fer dans le sang reste cependant très légèrement paramagnétique (il se comporte comme un aimant attractif exclusivement en présence d’un autre aimant), mais ça ne suffit pas pour être attiré par un aimant de conception humaine (même les super-aimants des appareils à IRM/RMN ne font rien).